mercredi 24 décembre 2008

samedi 20 décembre 2008

Jonas Kaufmann

Jonas Kaufmann n'est pas un spécialiste. Ce premier récital, qui ne laissera personne indifférent, le présente en ténor "assoluto" ce dont à l'évidence il a les moyens.
Dans le répertoire italien, Kaufmann est peu idiomatique, question de timbre (trop brun) pour "Che gelida manina", d'ampleur pour "Parmi veder le lagrime".
Il étonne dans "E lucevan le stelle" et "Io l'ho perduta" laisse imaginer quel Don Carlos il pourrait-être.
Dans le répertoire allemand, Kaufmann est en son jardin.
Dans les airs de Martha, du Freischütz et des Meistersinger, il est irréprochable, impressionnant d'autorité et de facilité, avec certaines voyelles qui ne sont pas sans rappeler le grand Jon Vickers.
Oublions un "Salut demeure chaste et pure" bien phrasé mais emprunté (avec un ut détimbré), et un des Grieux trop en muscle.
Comment résister à son Werther ou à son Don José ?
"Nature immense" constitue le sommet de ce récital tant Kaufmann s'y montre d'une noblesse d'accent, d'une puissance d'évocation proprement inouïe.
André Tubeuf dit de lui "qu'il réaffirme les valeurs".
À 38 ans, Jonas Kaufmann a pris le temps avec audace et sagesse de se construire.
Werther, Siegmund, Dick Johnson, Paolo de Francesca da Rimini, Lohengrin, Hoffmann devraient s'inscrire à son répertoire.
Loin des égarements de Roberto Alagna ou de produits discographiques (Rolando Villazon en tête), le ténor allemand est aujourd'hui avec Juan Diego Florez ce que la scène lyrique internationale peut offrir de meilleur.
Un ténor racé à la santé vocale éclatante, intelligent et toujours passionnant.
On l'aura compris ce premier récital est une véritable réussite.

Romantic Arias
Jonas Kaufmann
Prague Philharmonic Orchestra
Marco Armiliato
2008
1-CD Decca




On peut retrouver Jonas Kaufmann dans la Carmen de Bizet.
Antonio Pappano dirige, Francesca Zambello est à la mise en scène.
Aux côtés d'une ensorcelante Anna Caterina Antonacci, Kaufmann est tout simplement irrésistible.
Ildebrando d'Arcangelo est un somptueux Escamillo, Norah Amsellen vient compléter la distribution.
Cette production du Covent Garden s'impose déjà comme une version de référence.

lundi 15 décembre 2008

Come una bicicletta che va
















Non mi stanco ancora
a stare sotto il sole
a prenderti la mano
a dirti che ti amo
passeranno gli anni
cambierò colore
ma io son sicuro che
saremo ancora noi due
come l'asino ed il bue
come il bianco e il nero
come una bicicletta che va
sopra la collina
in salita a faticar
e poi giù come a planar
tra mille girasoli
tra tutti quei colori
verso una piccola abbazia
dove ogni giorno che vivrò
ti sposerò

Giorno dopo giorno ora dopo ora
siamo diventati forti come una verità
ricominciamo
andiamo lontano come sconosciuti
soli in una grande città
ciao piacere come stai
di che segno sei
come ti chiami andiamo via
lungo l'autostrada
con lo zaino in autostop
arrivare a capo nord
tra tutti quei gabbiani
e prenderti le mani
noi due abbracciati in un igloo
dove ogni inverno che vivrò
ti scalderò

che ogni giorno sia un giorno d´amore
e ogni luna una luna di miele

Jovanotti - Ti sposerò (Il quinto mondo) 2002

vendredi 12 décembre 2008

Don Carlo (2)
















À Milan, les ouvertures de saison se suivent et se ressemblent.
Si l'orchestre et le choeur du Teatro alla Scala sont dans ce répertoire ce qui se fait de mieux aujourd'hui, Daniele Gatti offre une lecture sans relief, terne et incohérente.
Le remplacement de Giuseppe Filianoti aura fait couler beaucoup d'encre.
Outre un physique impossible, Stuart Neill à défaut d'être mauvais n'est que médiocrité.
Sauf méforme ponctuelle, il est difficile d'imaginer le ténor calabrais en deçà de ce que propose sa doublure initiale.
Giuseppe Filianoti a toujours été irrégulier. Si le timbre est solaire, la technique est sommaire et certains choix de répertoire (ce dernier ne fait pas exception) laisse perplexe.
Filianoti est néanmoins un chanteur très engagé et souvent passionnant.
Un extrait (amateur) de la soirée du 4 décembre permet de se faire une idée de sa performance d'un soir.
Fiorenza Cedolins est en proie avec un rôle dont elle n'a pas les moyens. La chanteuse est par ailleurs dans un état vocal précaire.
Ferrucio Furlanetto confond Verdi avec Mascagni.
Dalibor Jenis est un improbable Marchese di Posa et Anatolij Kotscherga vocifère son Grande Inquisitore dans un italien abominable.
Seule Dolora Zajick échappe au naufrage. Si la "Canzone del velo" est aujourd'hui problématique, son "O don fatale" est encore très digne.
Les seconds rôles (baromètre de la santé d'une maison) rivalisent en médiocrité.
La production de Stéphane Braunschweig sans imagination est insipide et datée.
Si l'État est en partie responsable des difficultés financières qui frappent le Teatro alla Scala, la crise artistique que traverse le Piermarini n'a qu'un seul responsable.
Triste soirée !

Don Carlo ou l'effondrement du chant verdien - Jean Cabourg (Forum Opéra)

lundi 8 décembre 2008

Calendrier de l'avent
















Arte nous offre un calendrier européen de l'avent, original et didactique.

vendredi 5 décembre 2008

Don Carlo
















Hier, le Teatro alla Scala présentait Don Carlo in anteprima pour un jeune public.
Le 7 décembre, jour de la Sant'Ambrogio, Arte diffusera l'inauguration de la saison 2008-2009.
Si la distribution (sur le papier) semble médiocre, l'excellent Daniele Gatti est au pupitre.
La production de Stéphane Braunschweig devrait davantage évoquer le travail de Luc Bondy que le barnum Zeffirellien de 1994.
Réponse, ce dimanche à 19 h !

jeudi 4 décembre 2008

Maggio Musicale Fiorentino














Le 1er décembre, l'orchestre et le choeur du Maggio Musicale Fiorentino donnaient un concert gratuit, au forum Mandela, contre les restrictions budgétaires qui frappent la culture italienne.
Zubin Mehta déclarait à la fin du concert :
In Italia, quando si taglia educazione, ricerca, cultura, si soffoca il futuro !
Perchè quando tutti noi sono spariti, politici, tutti, cosa rimane ?
Leonardo e Giuseppe Verdi.
Questo rimane per sempre !










Début novembre, Zubin Mehta et Riccardo Muti lançaient un appel au ministre de la culture Sandro Bondi.

Cher Ministre,
la réduction des subventions destinées aux Fondations Lyrico-Symphoniques et au monde de la culture italienne frappera lourdement le Théâtre du Mai Musical Florentin compromettant son existence et son futur.
Dans la vie artistique de Florence la musique a joué un rôle fondamental.
Ici, dans la ville de Cherubini, à la fin du XVIe siècle, est né le mélodrame basé sur les théories et expériences de la "Camerata dei Bardi".
Le 9 décembre 1928, grâce au travail de Vittorio Gui, la première saison du “Stabile Orchestra Fiorentina”, qui plus tard deviendra l’Orchestre du Mai Musical Florentin, vit le jour.
C’est autour de cet orchestre que s’est développé le Théâtre du même nom et peu de temps après, le plus ancien festival italien et européen avec celui de Bayreuth et Salzbourg.
La scène du Théâtre du Mai Musical Florentin a vu défiler les artistes les plus prestigieux du XXe siècle comme Erich et Carlos Kleiber, Celibidache, Karajan et Mitropoulos, Maria Callas, Richard Strauss et Stravinsky, Messiaen et Berio; à leurs côtés des metteurs en scène et scénographes d’exception tels que Reinhardt, Gründgens et Visconti, Chirico e Kokoschka.
C’est pour cela que je vous demande, avec mon ami et prédécesseur RICCARDO MUTI, qui fut directeur principal du Mai Musical Florentin de 1969 à 1981, que le Théâtre du Mai Musical Florentin, avec son histoire récompensée de prix par la critique et pour le prestige qui lui est attribué mondialement, soit reconnu comme l’un des trésors nationaux à préserver et valoriser en raison de sa place fondamentale au sein du  patrimoine culturel, artistique et social du pays.

Maggio Musicale Fiorentino
Maggio blog
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lundi 1 décembre 2008

Teatro Petruzzelli






















"Vanne al rogo ed il tuo scempio. Purghi l'ara e lavi il tempio..." ainsi se termine la Norma de Bellini.
Quelques jours après une représentation de Norma, le 27 décembre 1991, un incendie détruisait le Teatro Petruzzelli de Bari.
17 années plus tard, le concert inaugural prévu le 6 décembre prochain est annulé faute d'autorisation ministérielle.
Le théâtre devrait rouvrir ses portes avec la Turandot de Puccini en mars.
Encore quelques mois de patience et le Petruzzelli (restauré à l'identique) devrait résonner à nouveau...
Auguri.

lundi 24 novembre 2008

vendredi 21 novembre 2008

Vorrei...
















Sì, ma, più che pensarti e pensarti
eventualmente incontrarti vorrei,
e più che scriverti e telefonarti
eventualmente baciarti vorrei...

Paolo Conte - Paso Doble (1989)
Photo : My Blueberry nights - Kar Wai Wong (2007)

jeudi 20 novembre 2008

Craindre

Verbe français détourné de son sens. A Marseille, craindre ne veut pas dire que l'on redoute un événement fâcheux, mais simplement que l'on se trouve dans une situation telle qu'on en éprouve de la honte : " Dans le bus, y a un drôle qui m'a mal parlé, tu peux pas savoir comme je l'ai craint ".
Craindre se dit aussi très bien pour signifier que nous avons quelque difficulté à digérer tel ou tel aliment : " C'est pas que je l'aime pas, la cébette, mais je la crains ".
© Robert Bouvier

Couillon

Adjectif dévalorisant qui sert à traiter quelqu'un d'imbécile.
Dans "Marius" de Pagnol, César dit à son fils : " Quand on fera danser les couillons, tu seras pas à l'orchestre ! ".
© Robert Bouvier

lundi 10 novembre 2008

Tipasa

















Michel Solis publie aux éditions Albiana "Un idéal méditerranéen", biographie du compositeur marseillais Henri Tomasi.
"Don Juan de Manara" (1988), "L'Atlantide" (2000) ou plus récemment "Sampiero Corso" (2005) ont été ces dernières années programmées avec courage par l'Opéra de Marseille.
Le livre est accompagné d'un CD, qui présente trois oeuvres "humanistes" d'Henri Tomasi,"Symphonie du Tiers-Monde", "Le silence de la mer" et "Retour à Tipasa".
Cette cantate profane pour récitant, choeur d'hommes et orchestre composée en 1966 sur un texte d'Albert Camus a été enregistrée en octobre 2005 lors d'un concert que dirigeait Patrick Davin, avec les forces de l'Opéra de Marseille et Daniel Mesguisch en récitant.

Michel Solis
Henri Tomasi - Un idéal méditerranéen
Esquisse biographique à plusieurs voix, dont la sienne.
+ CD présenté par Régis Campo
Albiana (2008)
25 €

mercredi 5 novembre 2008

Yes, he can

Yes, we can















« Lorsque nous avons surmonté des épreuves apparemment insurmontables ; lorsqu’on nous a dit que nous n’étions pas prêts, ou qu’il ne fallait pas essayer, ou que nous ne pouvions pas, des générations d’Américains ont répondu par un simple credo qui résume l’esprit d’un peuple.
« Oui, nous pouvons.
« Ce credo était inscrit dans les documents fondateurs qui déclaraient la destinée d’un pays.
« Oui, nous pouvons.
« Il a été murmuré par les esclaves et les abolitionnistes ouvrant une voie de lumière vers la liberté dans la plus ténébreuse des nuits.
« Oui, nous pouvons.
« Il a été chanté par les immigrants qui quittaient de lointains rivages et par les pionniers qui progressaient vers l’ouest en dépit d’une nature impitoyable.
« Oui, nous pouvons.
« Ce fut l’appel des ouvriers qui se syndiquaient ; des femmes qui luttaient pour le droit de vote ; d’un président qui fit de la Lune notre nouvelle frontière ; et d’un King [NDLR : en anglais, un roi, mais dans le cas d’espèce il s’agit de Martin Luther King] qui nous a conduits au sommet de la montagne et nous a montré le chemin de la Terre promise.
« Oui, nous pouvons la justice et l’égalité. Oui, nous pouvons les chances et la prospérité. Oui, nous pouvons guérir cette nation. Oui, nous pouvons réparer ce monde.
« Oui, nous pouvons. »

Barack Obama
Discours de campagne dans le New Hampshire, 10 janvier 2008.

mardi 4 novembre 2008

En attendant Aida...

















Giuseppe Verdi (1813 - 1901)
Aida
créé le 24.XII.1871 au Caire

Aida : Adina Aaron
Amnéris : Béatrice Uria-Monzon
Grande Prêtresse : Sandrine Eyglier
Radamès : Walter Fraccaro
Amonasro : Ko Seng-Hyoun
Ramfis : Wojtek Smilek
Le Roi : Dmitry Ulyanov
Le messager : Julien Dran

Direction musicale : Nader Abbassi
Mise en scène : Charles Roubaud
Décors : Emmanuelle Favre
Costumes : Katia Duflot
Lumières : Marc Delamézière

Orchestre & Choeur de l'Opéra de Marseille

Les 25, 27, 30 novembre et les 2, 5, 7 décembre 2008

vendredi 31 octobre 2008

Un beau jour...
















Coralie Clément nous revient avec un troisième album "Toystore".
Petit rappel avec ce titre issu de son premier opus "Salle des pas perdus".

Un beau jour
Ou était-ce une nuit
On s'assoit sur un banc
On décide de refaire sa vie
Et sous le firmament
On oublie les règles et les acquis
Et tous nos différends
Sont différents

Un beau jour 

Une fin d'après midi
On vole aux quatre vents 

Vers un ailleurs 

Un atoll, un abri 

Une rivière de diamants 

On oublie les comptes et les débits
Les quoi, les où, les quand 

Simplement, simplement

C'est l'ombre et la lumière
Ces petits riens qu'on aimait tant naguère
San Rémo, le printemps en fleurs 

Au loin j'entends battre ton coeur

C'est l'ombre et la lumière 

Les vacanciers qui partent aux sports d'hiver
Monaco, Venise où Honfleur 

Plus qu'un rêve, un leurre


Un beau jour 

Ou était-ce une nuit
On s'assoit sur un banc
On reprend le cours de sa vie
On oublie simplement 

Qu'on a vu un peu de paradis 

Des mers, des éléments 

Simplement, simplement

Coralie Clément - L'ombre et la lumière (Benjamin Biolay - 2001)

lundi 27 octobre 2008

vendredi 24 octobre 2008

Gianni Raimondi

Gianni Raimondi s'est éteint à l'âge de 85 ans voici quelques jours dans sa ville natale.
Né à Bologne en 1923, il fait ses débuts à la fin des années quarante ("Rigoletto" à Budrio en 1947) pour s'imposer comme un des ténors les plus importants de sa génération.
Tout au long de sa carrière, il s'est distingué par une voix claire, un aigu vaillant et une solide maîtrise technique.
Partenaire de Maria Callas à plusieurs reprises, notamment au Teatro alla Scala dans "La traviata" (1956) que dirige Carlo Maria Giulini et met en scène Luchino Visconti.
Il retrouve l'année suivante son "Armida" florentine (1952) dans "Anna Bolena" sous la direction de Gianandrea Gavazzeni, Luchino Visconti assurant à nouveau la mise en scène.
Gianni Raimondi de 1956 à 1975 chantera au Teatro alla Scala pas moins de 270 représentations *.
En 1973, il inaugure un Teatro Regio di Torino reconstruit avec Maria Callas non comme partenaire, mais comme metteur en scène pour "I Vespri siciliani".
Si le ténor bolognais a peu connu les honneurs du disque, citons "La traviata" (1962) dirigée par Antonino Votto pour Deustche Grammophon aux côtés de Renata Scotto et de Ettore Bastianini.
Il sera pour la même firme sous la direction de Herbert von Karajan le Rodolfo de Mirella Freni dans un film que signe Franco Zeffirelli (1963).
Pendant trois décennies, il chante avec sagesse un répertoire essentiellement belcantiste sur les plus grandes scènes internationales.
Il met un terme à sa carrière en 1979 pour se consacrer à l'enseignement.


Gianni Raimondi au Teatro alla Scala - Milano
Chronologie sélective.
# ouverture de saison (7 décembre)

1956 La traviata (Callas - Giulini)
1957 Anna Bolena (Callas - Gavazzeni)
1958 Mignon (Simionato - Gavazzeni)
1958 Madama Butterfly (Frazzoni - Gavazzeni)
1958 Mosè (Christoff - Gavazzeni)
1959 Una vita per lo zar (Scotto - Kurtz)
1959 Gianni Schicchi (Gobbi - Gavazzeni)
1960 Tosca (De Osma - Gavazzeni)
1961 Lucia di Lammermoor (Sutherland - Votto)
1962 La Favorita (Cossotto - Gavazzeni)
1962 Faust (Scotto - Gavazzeni)
1962 Rigoletto (Bastianini - Votto)
1962 Semiramide (Sutherland - Santini)
1963 La Bohème (Freni - von Karajan)
1963 L'amico Fritz (Freni - Gavazzeni)
1965 Guglielmo Tell (Guelfi - Pradelli)
1966 Nabucco # (Suliotis - Gavazzeni)
1970 Lucrezia Borgia (Caballé/Gencer - Gracis)
1970 I vespri siciliani # (Scotto - Gavazzeni)
1971 Simon Boccanegra # (Cappuccilli - Abbado)
1972 Norma (Caballé - Gavazzeni)
1975 Norma (Caballé - Pradelli)

Gianni Raimondi à l'Opéra de Marseille.

1951 (jan./fév.?) Rigoletto
1953 (8/12 novembre) La traviata
1954 (février) La traviata
1955 (2 mars) La Bohème
1955 (12 mars) Madama Butterfly

Biographie












Gianni Raimondi - felicemente tenore
Daniele Rubboli
Azzali (1992)

vendredi 17 octobre 2008

Dijon

Agnès Baltsa a toujours eu des problèmes de registres. Carmen les met en évidence de façon cruelle et la mezzo grecque a une conception du rôle qui laisse quelque peu perplexe.
Leona Mitchell ne semble pas avoir la moindre idée de ce qu’elle chante et le grand Sam est fort mal à l'aise en Escamilo.
Reste le Don José de José Carreras.
Déjà sur le déclin il n'en conserve pas moins la beauté d'un timbre unique et un engagement vocal et scénique incomparable.
"La fleur" est remarquablement phrasée.
Le ténor s'autorisant même un piano sur le si bémol comme écrit par Bizet.
James Levine fait le service minimum à la tête d'un orchestre et d'un choeur en petite forme et les seconds rôles rivalisent en médiocrité.
La production est d'une indigence rare et les chanteurs en l'absence de mise en scène sont livrés à eux-mêmes.
Une chanteuse aujourd'hui disparue aurait parlé " de spectacle digne d'une matinée à Dijon ".
Ce ne serait pas très aimable pour Dijon !
À fuir.

Georges Bizet (1838 - 1875)
Carmen
créé le 3.III.1875 à l'Opéra-Comique - Paris

Carmen, Agnès Baltsa; Micaela, Leona Mitchell; Don José, José Carreras; Escamillo, Samuel Ramey; Frasquita, Myra Merritt; Mercédès, Diane Kesling; Le Remendado, Anthony Laciura; Le Dancaïre, Bruce Hubbard, Moralès, Vernon Hartman; Zuniga, Ara Berberian.
Mise en scène, Paul Mills; décors & costumes, John Bury.

Metropolitan Opera Orchestra & Chorus
James Levine

1987
1 DVD-DG

samedi 11 octobre 2008

mercredi 8 octobre 2008

Parachute doré



















Le dernier titre d'Alain Souchon en téléchargement gratuit sur son site officiel.

Crash

















Petit proverbe british pour temps de crise !
" Penny wise, fool for a pound ".

dimanche 28 septembre 2008

Comme

Conjonction française presque toujours usitée à la place de : comment.
Ainsi : " Comme ! Tu es pas encore parti ? ". Equivaut au français : comment cela se fait-il ?
Sert aussi à exprimer la stupéfaction : " Hé ! Comme ! Il veut plus partir avec toi ? ".
Ou : " Comme, t'as perdu ton boulot ? ", c'est à dire, explique-toi, je ne comprends pas.
© Robert Bouvier

Comac

Altération de deux mots provençaux : coumé et aco : comme ça.
On l'utilise surtout pour exprimer que quelque chose ou quelqu'un est assez extraordinaire : " Je te leur ai fait un pistou comac ! ".
© Robert Bouvier

dimanche 21 septembre 2008

vendredi 19 septembre 2008

Rumba
















Un film burlesque et poétique qui évoque Tati, Deschamps/Makeïeff ou Nick Park.
Abel, Romy et Gordon savent teinter leur travail, qui reste éminemment théâtral, d'une jolie mélancolie.
On rit, on sourit, on est séduit par un ballet d'ombre ou une danse sur la mer.
Un ovni cinématographique comme nos cousins belges savent si bien les réaliser.
À voir absolument.

Site officiel
Teaser

mardi 16 septembre 2008

En attendant Salammbô ...





















Ernest Reyer (1823 - 1909)
Salammbô
création au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles en février 1890

Salammbô : Kate Aldrich

Taanach : Murielle Oger-Tomao

Mathô : Gilles Ragon

Schahabarim : Sébastien Guèze
Hamilcar : Jean-Philippe Lafont
Narr’Havas : Wojtek Smilek

Spendius : André Heyboer

Giscon : Antoine Garcin

Autharite : Eric Martin-Bonnet

Direction musicale : Lawrence Foster
Mise en espace : Yves Coudray
Lumières : Philippe Grosperrin

Opéra de Marseille
les 27, 30 septembre et les 2 et 5 octobre 2008

Dossier Carnets sur sol

dimanche 14 septembre 2008

Before sunset

"Before sunset" a le charme des films indépendants. Le temps d'une journée, Céline et Jesse se retrouvent à Paris.
De confidence en confidence, d'éclats de rire, en éclats de voix, il est évident que Jesse ne repartira pas.
"Before sunset" est le plus new-yorkais des films parisiens. Un magnifique film sur la relation amoureuse, délicat et lucide.
Tout est construit sur le charme et l'engagement de ses deux acteurs principaux (par ailleurs coscénaristes).
Tous les deux sont d'une incroyable justesse.
Julie Delpy évoque Diane Keaton dans "Annie Hall" ou "Manhattan " tant elle est lumineuse, fragile et désarmante et Ethan Hawke tout en retenue est bien l'un des acteurs les plus brillants de sa génération (à voir ou revoir le cultissime et rare, "La neige tombait sur les cèdres" ("Snow falling on cedars")).
Une scène où l'on croise avec bonheur Albert Delpy et Marie Pillet (parents de Julie Delpy à la ville) n'est pas sans rappeler "2 days in Paris", premier long métrage de l'actrice.
"Before sunset" est un beau film, bavard à souhait, intelligent où l'on assiste à un jeu de séduction subtil et délicat comme si la vie en dépendait.
Et puis il y a ce moment de grâce comme suspendu où le temps d'une valse Julie Delpy s'accompagne à la guitare.
Jesse ne prendra pas son avion...

jeudi 11 septembre 2008

Lucia !
















Documentaire de Alberto Pancrazi qui revient sur le lien étroit que Lucia Valentini Terrani a entretenu de 1982 à 1992 avec le Festival Rossini de Pesaro.
Interviews de Pier Luigi Pizzi, Gianfranco Mariotti, Cecilia Gasdia, Katia Ricciarelli, Alberto Terrani, Alberto Zedda.
Extraits de Tancredi (1982 et 1991), La donna del lago (1983), Il viaggio a Reims (1984 et 1992) Maometto II (1985).

Maometto II (Non temer, d'un basso affetto) - Claudio Scimone - Pesaro 1985

Lucia ! 1/4

Lucia ! 2/4

Lucia ! 3/4

Lucia ! 4/4

samedi 6 septembre 2008

Una giornata al mare






















Una giornata al mare
solo e con mille lire
sono venuto a vedere
quest'acqua e la gente che c'è
il sole che splende più forte
il frastuono del mondo cos'è ...

Paolo Conte - Una giornata al mare (1974)

mercredi 3 septembre 2008

Collègue

Nom masculin français dont le sens marseillais est très différent. Un collègue, c'est un ami, voire même une simple connaissance.
On se sert fréquemment de ce mot pour interpeller : " Oh collègue, t'as fini ton travail ? ".
© Robert Bouvier

Chichourle

Nom féminin francisé formé par le provençal : chichourlo, jujube.
Au figuré s'emploie pour dire qu'une personne n'a pas grand-chose dans la tête : " C'est pas une cervelle qu'elle a, à peine une chichourle ".
Le mot est également employé en terme d'affection : " Oh, ma belle chichourle ! ".
© Robert Bouvier

dimanche 31 août 2008

Lyric Horror Picture Show

















Florence Foster Jenkins est une aberration vocale, une vedette de série Z.
Il n'en demeure pas moins que le personnage fascine.
Ses enregistrements n'ont jamais quitté le catalogue et Donald Collup lui consacre un documentaire qui vient de paraître en DVD.
Pas moins de quatre pièces de théâtre ("Glorious" et "Souvenir" entre autres) lui ont été consacrées et comme tout "artiste" Jenkins a des héritières bien involontaires.
Bonne écoute !

F.F.J, soprano et reine du couac - Renaud Machart (Le Monde)
Natalia de Andrade

mercredi 27 août 2008

Gomorra

" On ne partage pas un empire d'une poignée de main, on le découpe au couteau. "
















Un film âpre, implacable et effrayant.
Gomorra de Matteo Garrone tiré du livre de Roberto Saviano.

Gomorra, dans l'empire de la Camorra - Le Point
Site officiel

samedi 23 août 2008

Götterknabe

C'est ainsi qu'Élisabeth Schwarzkopf surnomma Guido Cantelli (1920 - 1956).
Elle venait en janvier 1956 d'inaugurer sous sa direction la Piccola Scala de Milan avec un "Così fan tutte" aujourd'hui légendaire.
Cantelli s'était imposé en une décennie aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis comme l'un des chefs les plus importants de sa génération.
La Scala s'apprêtait à le nommer directeur musical en remplacement de Carlo Maria Giulini et l'on sait l'affection et l'admiration que lui témoignait Arturo Toscanini.
Sa disparition précoce le 25 novembre 1956 dans un accident d'avion ne permet pas de savoir quelle aurait été son évolution artistique avec les forces de la Scala.
Au détour d'un chapitre on apprend que du 26 septembre au 6 octobre 1955 l'orchestre du Teatro alla Scala organisa une tournée européenne (il treno della musica) qui s'arrêta après Nice et avant Paris, Anvers, Bruxelles, Amsterdam, Hambourg, Düsseldorf et Munich à Marseille.
Le 27 septembre 1955, Guido Cantelli dirigeait donc sur la scène phocéenne l'orchestre du Piermarini dans le programme suivant :
Vivaldi - Concerto grosso en ré mineur
Brahms - 1re symphonie
Casella - Paganiniana
Ravel - Daphnis & Chloé suite II
Verdi - I vespri siciliani ouverture (bis)

Travailleur acharné, musicien scrupuleux et curieux, Guido Cantelli laisse un témoignage discographique important et l'on comprend à la lecture de cet excellent ouvrage dans quelle mesure lui l'héritier de Toscanini, mais aussi de De Sabata ou de Votto (dont il fût l'élève) est le précurseur de chefs comme Claudio Abbado ou Riccardo Muti.
Élisabeth Schwarzkopf tenait ce Così milanais comme son plus beau.
Il était, il est vrai, dirigé par "il ragazzo degli dei".

Il ragazzo degli dei
Guido Cantelli direttore d'orchestra
Paolo Bertoli - Mario Giarda
Novara-Monterosa
nov. 2006

mercredi 20 août 2008

Pensée XII
















L'homme n'est pas un point dans l'existence de tout.
Il est l'existence de tout en un point.

André Tubeuf - La quatorzième valse (2008)

samedi 16 août 2008

Millénium et autres lectures












Tout a déjà été écrit sur cette formidable trilogie suédoise.
Les romans de Stieg Larsson sont d'une remarquable efficacité.
Mikael Blomkvist nous entraine dans des intrigues on ne peut mieux ficelées dont la longueur se justifie pleinement.
Difficile de ne pas succomber au charme étrange de Lisbeth Salander !
Merci à Brigitte :-))

Milena Agus offre avec "Mal de pierres" un roman surprenant et envoutant.
Cette chronique familiale écrite avec finesse est admirable.
La petite-fille et narratrice du livre dresse le portrait d'une grand-mère étonnante et déroutante.
Les dernières pages délivrent un secret qui permet de recomposer un roman libre et audacieux.
Fascinant.






"La quatorzième Valse" est le portrait sensible et émouvant du pianiste roumain Dinu Lipatti (1917 - 1950), mort prématurément le 2 décembre 1950 d'une leucémie.
André Tubeuf dans une langue admirable revient sur les derniers moments de sa vie.
De son combat contre la maladie à ses derniers enregistrements, le livre évoque également la vie musicale de l'époque.
Walter Legge, Élisabeth Schwarzkopf, Nadia Boulanger, Clarinette (Clara Haskil), Karajan visitent ce roman dense et passionnant.
André Tubeuf retrouve dans un style simple et lumineux la transparence et l'élégance que pouvaient avoir les interprétations de Lipatti.
Un livre admirable sur la transmission et nous savons à quel point André Tubeuf est lui-même un formidable passeur.

Chapitre I




Enregistrement de référence où l'on retrouve la 1re Partita et le "Jesu bleibet meine Freude" de Bach, ainsi que deux Impromptus de Schubert enregistrés lors de son dernier récital à Besançon le 16 septembre 1950.
Le livre décrit de très belle façon les séances d'enregistrement de Radio-Genève et cet ultime récital.

vendredi 15 août 2008

Ave Maria


















Ave Maria piena di grazia,
eletta 
fra le spose e le vergini sei tu,
sia benedetto il frutto, o benedetta,
di tue materne viscere, Gesù.

Otello - Giuseppe Verdi

Un 15 août à Marseille

Fête de l'Assomption à Marseille.
La Vierge dorée enchante le Panier.














15 aout (suite)