dimanche 30 août 2009

Luna






















Luna di città d'agosto che sembri solamente mia
in questo asfalto posto con la gente che se n'è andata via
luna di città d'agosto mi piace guardarti la schiena
mentre sei girata verso il mare in questa nottata serena
va e dille che sto bene di non pensare a me
di lasciar perdere il vento soffia e il tempo passerà...

Jovanotti - Luna di città d'agosto (L'albero) 1997

jeudi 27 août 2009

Les grandes tiges et les petites pommes !
















"Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie".

François Truffaut - L'homme qui aimait les femmes (1977)

vendredi 14 août 2009

La superbe






















On reste, Dieu merci à la merci d'un conifère
D'un silence inédit, d'une seule partie de jambe en l'air
Le soleil est assis du mauvais côté de la mer
Quelle aventure, quelle aventure !


Le nouvel album de Benjamin Biolay est à paraître début octobre.
En attendant, on peut télécharger en avant-première sur son site officiel "La superbe".
On retrouve sur ce titre tout ce qui fait la marque du dandy désabusé.
Texte ciselé, mélodie envoûtante et arrangement somptueux.

samedi 8 août 2009

Furore






















Grand Théâtre de Provence
27 juillet 2009
Joyce DiDonato, mezzo soprano
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction

Airs de Teseo, Serse, Ariodante et Hercules.

C'est Bernard Focroulle qui le premier se présente sur la scène du Grand Théâtre de Provence.
Par un bref discours, il tient à remercier Joyce DiDonato d'avoir tenu à honorer son engagement aixois en dépit d'une fracture du pied (cf. Break a leg).
C'est donc soutenu par des béquilles que Joyce DiDonato fait son entrée sur scène, un petit dispositif ayant été improvisé pour lui permettre de chanter assise.
Le programme reprend la quasi-totalité de son dernier enregistrement "Furore" et l'on retrouve donc à ses côtés Christophe Rousset et ses Talens Lyriques.
On retiendra de la direction de Christophe Rousset la sobriété du geste, la justesse des dynamiques et les somptueuses couleurs obtenues d'un orchestre homogène et inspiré.
Joyce DiDonato est une artiste simple et généreuse.
L'expression est directe et dépourvue de l'hystérie qui caractérise nombre de ses camarades.
Elle affronte avec une grande maîtrise un programme on ne peut plus ardu.
La vocalisation est splendide tout comme la diction italienne (aucun souci de dentale si fréquent par ailleurs chez les Anglo-saxons).
La voix est d'une belle homogénéité et a définitivement trouvé sa place dans un registre sopranisant.
L'interprète alterne les moments de furie ou de rage avec des moments de folie plus intérieurs sans jamais se départir d'un contrôle technique, d'une ligne toujours impeccable.
Fiévreuse, intense, Joyce DiDonato a offert une prestation éblouissante devant un public enthousiaste, et ce, même si bien des fauteuils des galeries supérieures sont restés vides !
À la fin du concert elle rappelle dans un français exotique et savoureux qu'elle fit ses débuts européens sur la scène de l'Archevêché dans le Hercules de Haendel en 2004 avant d'offrir en premier bis (debout sur ses béquilles) un "Ombra mai fu" comme suspendu.
Le concert s'achève sur la reprise du "Dolce riposo" qui ouvrait le programme.
Joyce DiDonato est aujourd'hui bien plus qu'une valeur sûre de la scène internationale, une artiste intègre et lumineuse.
Bravo et see you soon in Paris !*

*Joyce DiDonato sera à l'affiche de l'Opéra Bastille la saison prochaine (juin 2010) dans La donna del lago (Elena).
Sans oublier un récital le 16 juin au Théâtre des Champs Élysées.

Joyce DiDonato - Furore

jeudi 6 août 2009

Break a leg

Les Italiens ont leur «In bocca al lupo» auquel l'on se doit de répondre «Crepi il lupo!».
Les Français, le mot de Cambronne.
Joyce DiDonato a mis en application la recommandation anglaise !
C'était il y a quelques semaines au Covent Garden de Londres lors d'une représentation du Barbiere di Siviglia.
Bon rétablissement.

lundi 3 août 2009

Some enchanted evening
















Le public marseillais connaît bien Paulo Szot et si sa dernière prise de rôle dans Danilo de La veuve joyeuse fut délicate on ne peut oublier ses prestations dans Eugène Onéguine ou Maria Golovin.
Il y a un peu plus d'un an, il renonçait à participer à la production marseillaise de Manon pour faire ses débuts à Broadway.
Après 60 années d'absence, South Pacific retrouvait une scène new-yorkaise et Paulo Szot avait la lourde tâche d'incarner Émile de Becque.
La production se voyait récompenser de 7 Tony awards (l'équivalent des Oscars pour la comédie musicale), Paulo Szot recevant des mains de Liza Minelli celui de meilleur interprète masculin.
South Pacific revient à l'affiche du Lincoln Center (les 500 représentations ont déjà été dépassées) et un enregistrement vient de paraître.
Szot interprète donc à nouveau le fameux Some enchanted evening.
Pour mémoire, Ezio Pinza (l'une des basses les plus importantes du XXe siècle) en fut le créateur en 1949.
Lorsque Joshua Logan en réalisa l'adaptation cinématographique, Giorgio Tozzi prêtait sa voix à Rossano Brazzi.
Cesare Siepi ou de façon plus surprenante José Carreras en furent les interprètes.
Bryn Terfel consacra l'un de ses premiers enregistrements (Something wonderful) au répertoire de Rodgers & Hammerstein à qui l'on doit outre South Pacific, The King and I (Anna et le Roi), Carousel, Oklahoma! ou The sound of music (La mélodie du bonheur).
On retrouvait donc Some enchanted evening dans ce formidable enregistrement au côté du non moins célèbre You'll never walk alone plus connu aujourd'hui pour être le chant des supporters des Reds de Liverpool !