vendredi 29 juin 2007

Bon anniversaire!











Hugues Cuénod vient de fêter son 105e anniversaire !
Auguri !

jeudi 28 juin 2007

Pensée V












" So Es war, so Ich werden "
Sigmund Freud
"Deviens ce que tu es" Pindare
(Traduction toute personnelle)

mardi 26 juin 2007

Archives

Gioachino Rossini
La Cenerentola
créée au Teatro Valle à Rome le 25.1.1817
Teatro alla Scala
21.07.05
Don Magnifico : Simone Alaimo
Dandini : Alessandro Corbelli
Don Ramiro : Juan Diego Florez
Alidoro : Michele Pertusi
Angelina : Sonia Ganassi
Clorinda : Carla di Censo
Tisbe : Larissa Schmidt
Direction musicale : Bruno Campanella
Chef de Choeur : Bruno Casoni
Mise en scène, Décors et Costumes : Jean-Pierre Ponnelle
Réalisation : Sonja Frisell

C'est avec la reprise de la production de Jean-Pierre Ponnelle que s'est achevée la saison 2004-2005 du Piermarini.
Entrée au répertoire du Teatro alla Scala en 1973 (créée à San Francisco en 1969 puis reprise au Maggio Musicale Fiorentino et à Edimburgh en 1971, représentations qu'immortalisera un enregistrement DG aujourd'hui encore considéré comme une référence), cette production marquait une deuxième étape (après Il Barbiere di Siviglia à Salzburg en 1968) dans la collaboration entre Claudio Abbado pour la direction musicale, Alberto Zedda pour l'édition critique et Jean-Pierre Ponnelle pour la mise en scène, les décors et les costumes.
Elle marqua également les grands débuts de Lucia Valentini Terrani alors inconnue et remplaçant une Teresa Berganza souffrante.
Nouvelle reprise réalisée par la fidèle Sonja Frisell qui permet, s'il en était encore besoin, de constater à quel point le travail de Jean-Pierre Ponnelle, subtil et intelligent semble définitif (on peut parler de " classique ") et dans quelle mesure d'autres y ont puisé et emprunté.
Équilibre également, pour une oeuvre qui hésite entre opera buffa et dramma serio, et qui ne choisit jamais entre poésie et ironie, farce et fable morale.
A la tête des forces de la Scala, on pouvait attendre tempi plus vifs de la part de Bruno Campanella, mais le métier est consommé et la maîtrise d'exception.
Une lecture sage, mais qui n'en est pas moins juste.
L'Orchestre et le Choeur (dirigé par Bruno Casoni), sont sans équivalent dans ce répertoire.
Dynamique, style, splendeur des cordes et des interventions solistes pour l'Orchestre, homogénéité et disponibilité scénique pour les 21 choristes d'autre part.
Dans un rôle souvent sous-distribué, Michele Pertusi apporte noblesse, charisme, autorité et élégance pour un Alidoro plus philosophe que magicien.
Simone Alaimo pour sa part impose un Don Magnifico plus méchant qu'à l'accoutumée, veule à souhait, drôle sans jamais être vulgaire.
Très en voix, Alaimo connait " son Rossini " et l'on entend le Basilio, l'Alidoro qu'il fut, tant l'autorité vocale est grande.

Alessandro Corbelli nous offre un Dandini plus poétique, plus sincère également que ne le sont les Dandini habituellement, un " cameriere " qui se prend au jeu, et qui à l'inverse d'Angelina retrouvera ses habits de serviteur à la fin de l'ouvrage.
Quasiment lunaire, Alessandro Corbelli n'en est pas moins drôle, très drôle (quelle entrée !), et lui aussi d'une incroyable autorité vocale, comme en témoigne le duetto Magnifico-Dandini " Un segreto d'importanza...", (le duo de la chaise pourrait-on dire) où Corbelli déploie, tout comme Alaimo, un sillabato étourdissant.

Juan Diego Florez qui succède dans cette production à son illustre aîné (Luigi Alva Péruvien comme lui), nous offre une interprétation admirable.
Superbe duetto " Un soave non so che...", vocalisation impressionnante, aigu insolent, extraordinaire " Principe più non sei...".
Tour à tour autoritaire, amoureux et séduisant, Florez, est aujourd'hui un équilibre parfait entre Luigi Alva et Rockwell Blake, le charme et l'intelligence scénique du premier, la vocalisation et l'aigu triomphant du second. Superbe.

Carla di Censo et Larissa Schmidt sont Clorinda et Tisbe, " due sorellastre " fort bien caractérisées, vocalement impeccables toutes deux, elles permettent la bonne tenue des ensembles.
Sonia Ganassi (véritable contraltino) endosse pour sa part les habits d'Angelina.
Bien plus en forme que le soir de la première, elle campe une Angelina à la fois sensible et volontaire.
La voix s'épanouit pleinement dans le cantabile, même si le registre grave est quelquefois trop appuyé, ce qui nuit à l'homogénéité des registres.
Moins à l'aise dans la vocalisation que ses partenaires, elle lance néanmoins son " Nacqui all'affanno..." avec beaucoup d'autorité et d'intelligence.
La chanteuse l'emporte par sa sincérité et sa générosité.
Immense succès pour tous les chanteurs et pour Bruno Campanella, devant un public nombreux, attentif et enthousiaste.

Chronologie d'une production












Gioachino Rossini - La Cenerentola
Production - Jean-Pierre Ponnelle (mise en scène, décors et costumes)
Chronologie incomplète.
Les artistes sont cités dans l'ordre suivant :
Angelina, Clorinda, Tisbe, Don Ramiro, Don Magnifico, Dandini, Alidoro.
Orchestre et Choeur (Chef de Choeur)
Direction musicale

? 1969
San Francisco Opera
Berganza, Marks, ?, Bottazzo, Montarsolo, Capecchi, Grant.
?
Mackerras

4, 6, 8, 11 mai 1971
Maggio Musicale Fiorentino
Berganza, Guglielmi, Zannini, Alva, Montarsolo, Capecchi, Trama.
Orchestre et Choeur (A. Fanfani) du Maggio Musicale Fiorentino
Abbado

? sept 1971
Edimburgh Festival (enregistrement D.G)
Berganza, Guglielmi, Zannini, Alva, Montarsolo, Capecchi, Trama.
London Symphony Orchestra - Scottish Opera Chorus
Abbado

19, 21, 24, 27, 30 avril, 4, 6, 8, 11 mai 1973
Teatro alla Scala (entrée au répertoire)
Valentini Terrani, Guglielmi, Zannini, Alva / Benelli (4, 6, 8), Montarsolo, Capecchi / Dara (30, 4, 6, 8, 11), Giacomotti.
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado

22, 24, 27 mai 1973
Theater an der Wien (tournée du Teatro alla Scala)
Berganza, Guglielmi, Zannini, Benelli, Montarsolo, Dara (22, 27) / Capecchi (24), Giacomotti.
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado

4, 19 février, 10 mars, 8 avril 1974
Teatro alla Scala
Valentini Terrani, Guglielmi, Zannini, Alva / Benelli (?), Montarsolo, Dara, Giacomotti.
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado / Wollny

6, 8, 21,23 juin 1974
Bolschoï (tournée du Teatro alla Scala)
Valentini Terrani, Guglielmi, Zannini, Alva / Benelli (?), Montarsolo, Dara, Giacomotti.
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado / Wollny

9, 14, 20, 26, 31 décembre 1975
Teatro alla Scala
Berganza / Valentini Terrani (20, 26, 31), Guglielmi / Lavani (26), Zannini, Alva / de Sica (20), Dara / Montarsolo (26, 31), Desderi / Romero (26), Romero / Desderi (26) / Giacomotti (31).
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado / Wollny

15, 18, 21, 24, 27, 29, 31 janvier 1976
Teatro Lirico, Milano
Valentini Terrani / Hamari (18,?), Guglielmi, Zannini, de Sica, Montarsolo, Dara / Desderi (21), Giacomotti.
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado / Wollny

3, 5, 8, 11, 13 mars 1976
Covent Garden (tournée du Teatro alla Scala)
Berganza (3) / Valentini Terrani, Guglielmi, Zannini, Alva / de Sica (13), Montarsolo / Dara (11, 13), Dara / Desderi (11, 13), Desderi / Giacomotti (8, 11, 13).
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado / Wollny

9, 12, 14, 18 septembre 1976
Kennedy Center, Wahington, D.C (tournée du Teatro alla Scala)
U.S.A Bicentennial
Valentini Terrani / von Stade (14), Guglielmi, Zannini, Alva / de Sica (14), Montarsolo / Dara (14), Dara / Desderi (14), Desderi / Giacomotti (14).
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado
Mise en scène réalisée par Sonja Frisell

31 mars, 7, 10, 16, 20 avril 1982
Teatro alla Scala
Hamari / Murray, Guglielmi, Banditelli, Araiza / Barbacini / E. Gimenez, Montarsolo, Dara, Alaimo.
Orchestre et Choeur (R. Gandolfi) du Teatro alla Scala
Abbado / Wollny
Mise en scène réalisée par Sonja Frisell

11, 12, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 20, 21 juillet 2001
Teatro alla Scala
Ganassi / Di Donato, Fischer / Di Censo, Palomba / Schmidt, R. Gimenez / Wokman, Alaimo / Lepore / Dara, Corbelli / Fardilha, Pertusi / Olivieri.
Orchestre et Choeur (R. Gabbiani) du Teatro alla Scala
Campanella
Mise en scène réalisée par Sonja Frisell

27, 29 juin, 1, 6, 8, 11, 12, 14, 15, 16, 18, 20, 21 juillet 2005
Teatro alla Scala
Ganassi / Di Donato (29, 1, 8, 11, 15, 20), Di Censo / Fischer (29, 1, 8, 11, 15, 20), Schmidt / Tramonti (29, 1, 8, 11, 15, 20), Florez / Brownlee (12, 14, 15, 20), Alaimo, Corbelli / De Candia (29, 1, 8, 12, 15, 20), Pertusi / Doss (29, 1, 8, 11, 15, 20).
Orchestre et Choeur (B. Casoni) du Teatro alla Scala
Campanella
Mise en scène réalisée par Sonja Frisell

samedi 23 juin 2007

Sausset-Les-Pins














" Certe volte guardo il mare, questo eterno movimento,
ma due occhi sono pochi per questo immenso, e capisco di esser solo..."
Biagio Antonacci

vendredi 22 juin 2007

Pensée IV


















" Être libre, ce n'est point pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut."
J.P Sartre

jeudi 21 juin 2007

Cenerentola - Unitel















C'est en 1981 que Jean-Pierre Ponnelle décide de revisiter sa production.
Projet plus ambitieux qu' " Il Barbiere di Siviglia ", Ponnelle utilise ici davantage les ressources de la caméra et réinvente certaines scènes, comme en témoigne l'air d'Alidoro " Là del ciel nell'arcano profondo " où le philosophe prend soudainement les traits de Gioacchino Rossini.
Claudio Abbado cette fois à la tête de l'Orchestre et du Choeur du Teatro alla Scala, inspiré et précis, renouvelle la réussite de l'édition DG.
Côté distribution, seuls Margherita Guglielmi, Laura Zannini et Paolo Montarsolo étaient de l'aventure initiale.
Margherita Guglielmi et Laura Zannini, complémentaires tant vocalement que physiquement, campent " due sorellastre " de grande tenue.
Paolo Montarsolo est indissociable de cette production. On a connu depuis Barone di Monte Fiascone mieux chantant, mais avec son physique à la Vittorio Gassman, Montarsolo est tout simplement désopilant.
Claudio Desderi, qui fut Alidoro dans cette même production, est ici le " cameriere ".
La voix laisse toujours perplexe, timbre ingrat, vibrato très serré, cependant que le chanteur reste d'une grande intelligence.
Francisco Araiza campe un Ramiro plein de charme et d'autorité, beaucoup plus complexe que dans la production de Michael Hampe à Salzburg en 1988 (il n'y était guère que brutalité).
La voix toujours très engorgée n'en est pas moins solide. L'aigu est insolent et la vocalisation très propre. Il chante de plus dans cette version, il est vrai de studio, son " Principe più non sei..." sans coupures.
Paul Plishka est un honnête Alidoro.
Frederica von Stade est pour sa part d'une telle plastique, d'une telle beauté, d'un tel rayonnement qu'on lui pardonne beaucoup.
La voix est mince, le grave faible et la vocalisation quelquefois hasardeuse. La chanteuse n'en est pas moins sensible, crédible et sincère.
Un DVD de qualité, dont la sortie faisait écho à une récente reprise scaligère de juillet 2005.
Rien que du bonheur !

Gioacchino Rossini (1792-1868)
La Cenerentola

Angelina, Frederica von Stade; Clorinda, Margherita Guglielmi; Tisbe, Laura Zannini; Ramiro, Francisco Araiza; Don Magnifico, Paolo Montarsolo; Dandini, Claudio Desderi; Alidoro, Paul Plishka.
Choeur du Teatro alla Scala (Romano Gandolfi)
Orchestre du Teatro alla Scala
Claudio Abbado
Mise en scène, décors, costumes et réalisation
Jean-Pierre Ponnelle
1981
1 DVD - DG-Unitel

mardi 19 juin 2007

Leyla Gencer













La grande soprano turque (qui enseigne aujourd'hui à l'Accademia di perfezionamento per cantanti lirici del Teatro alla Scala) s'est confiée à Elena Mexia.
Retrouvez cet interview sur Operaclick.

lundi 18 juin 2007

Callas


















" Non era l’andar suo cosa mortale,
ma d’angelica forma; e le parole
sonavan altro che pur voce umana:
uno spirto celeste, un vivo sole
fu quel ch’i’ vidi; e se non fosse or tale,
piaga per allentar d’arco non sana."

Francesco Petrarca
(1304 - 1374)

dimanche 17 juin 2007

Pensée II


















" È sbagliato giudicare un uomo dalle persone che frequenta.
Giuda, per esempio, aveva degli amici irreprensibili."
Marcello Marchesi ?

samedi 16 juin 2007

Les adieux de Wotan


















La saison de l'Opéra de Marseille vient de s'achever avec une série de représentations triomphales de " Die Walküre " de Richard Wagner.
Friedrich Pleyer qui remplace Patrick Davin initialement programmé tire le meilleur d'une formation marseillaise pas toujours disciplinée.
Le spectacle de Charles Roubaud est élégant et fonctionnel.
La distribution est au-delà de toutes les attentes.
Gabriele Fontana est une Sieglinde sensible et émouvante, Torsten Kerl est un Siegmund vaillant qui lance ses " Wälse " avec insolence, et Artur Korn qui n'est pas sans rappeler un certain Gottlob Frick impressionne en Hunding.
Janice Baird impose en Brünnhilde un physique ravageur, et des moyens toujours intègres, tandis que la Fricka de Sally Burgess déçoit quelque peu.


Albert Dohmen est le grand triomphateur de la soirée, déjà Holländer et Barbe-Bleue sur cette même scène, le baryton allemand déploie des moyens somptueux.
Son Wotan est humain et désabusé, scéniquement charismatique et vocalement irréprochable.
Une grande réussite pour la scène phocéenne, en attendant la création de Marius & Fanny, avec les débuts in loco très attendus, de Roberto Alagna et d'Angela Gheorghiu.

Richard Wagner (1813 - 1883)
Die Walküre
créée le 26.VI.1870 au Hoftheater, Munich

Brünnhilde : Janice Baird
Sieglinde : Gabriele Fontana
Fricka : Sally Burgess
Wotan : Albert Dohmen
Siegmund : Torsten Kerl
Hunding : Artur Korn
Gerhilde, Jialing Zhang; Helmvige, Mihaela Komocar; Ortlinde, Sandrine Eyglier; Waltraute, Anne Salvan; Rossweisse, Svetlana Lifar; Siegrune,Elena Gabouri; Grimgerde, Lucie Roche; Schwertleite, Valérie Marestin

Orchestre de l'Opéra de Marseille
Direction musicale : Friedrich Pleyer

Mise en scène : Charles Roubaud
Dispositif scénique : Michel Hamon
Réalisation vidéo : Gilles Papain
Costumes : Katia Duflot
Lumières : Marc Delamézière









Crédit photo : Christian Dresse

vendredi 15 juin 2007

Jour de pluie














" Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par-delà l'attente
Par-delà moi-même
Et je ne sais plus tant je t'aime
Lequel de nous deux est absent."
Paul Eluard

C'est aussi une superbe mélodie de Lionel Daunais (1902 - 1982) que l'on peut retrouver dans un récital de la jeune et talentueuse Hélène Guilmette.

Airs chantés
Hélène Guilmette & Delphine Bardin
1-CD Ambroisie
2006

jeudi 14 juin 2007

mercredi 13 juin 2007

Pensée I













" Car il y a seulement de la malchance à n'être pas aimé, il y a du malheur à ne point aimer."
Albert Camus - Retour à Tipasa

mardi 12 juin 2007

O del mio amato ben

Mélodie de Stefano Donaudy (1879 - 1925) publié en 1918.

On peut retrouver ce " faux " air antique dans une autre version tout aussi admirable (Claudia Muzio) sur le blog de Vilaine fille.
Difficile de choisir, mais après tout pourquoi choisir ?
Impossible de ne pas évoquer la filiation entre Schipa et Kraus à l'écoute de cette mélodie.











Tito Schipa

lundi 11 juin 2007

Requiem


















On retrouve dans la collection Classic archive - EMI un Requiem de Verdi dirigé par Carlo Maria Giulini et filmé par la BBC le 26.IV.1964 au Royal Festival Hall - London.
Le quatuor est dominé par une Grace Bumbry souveraine, à l'apogée de ses moyens. La voix est somptueuse et l'interprète très contrôlée.
À ses côtés, Ilva Ligabue semble un peu en deçà. La voix est serrée, parfois instable, à cela s'ajoutent quelques problèmes de justesse dans l'Agnus Dei.
La chanteuse n'en est pas moins fort correcte.
Sandor Konya (le Lohengrin 1958 de Cluytens à Bayreuth), nous offre un Ingemisco d'une belle " italianità ". Le ténor à l'aigu solide, superbe de phrasé est d'une grande tenue.
Raffaele Arié, difficile à regarder tant le chanteur est psychotique (créateur en 1951 à la Fenice du Trulove de Stravinsky), complète le quatuor de fort belle manière.
On a connu le Philharmonia Orchestra en meilleure forme (accident aux cuivres dans le Dies Irae), et le Philharmonia Chorus est bien médiocre.
Un Requiem qui serait banal s'il n'y avait la direction habitée de Carlo Maria Giulini.
Le chef italien dont la main gauche fait inévitablement penser à celle de Claudio Abbado, livre une lecture (moins apocalyptique que Toscanini ou Muti) d'une rare cohérence, intense et magistrale.
Un Requiem indispensable qui trouvera sa place aux côtés des versions Toscanini (38 - 51), Karajan (67), Muti (79), et Abbado (80)*.

Giuseppe Verdi
Requiem + I quattro pezzi sacri (3.III.1968 au Fairfield Hall - Croydon)
crée le 22.V.1874 Chiesa San Marco Milano
Ilva Ligabue - Grace Bumbry - Sandor Konya - Raffaele Arié
Philharmonia Orchestra and Chorus (Wilhelm Pitz)
Carlo Maria Giulini
1964
1 DVD EMI - Classic archive

*Arturo Toscanini
Milanov - Thorborg - Rosvaenge - Moscona
BBC Symphony Orchestra - 1938 - CD Testament
Nelli - Barbieri - di Stefano - Siepi
NBC Symphony Orchestra - 1951 - CD RCA

Herbert von Karajan
Price - Cossotto - Pavarotti - Ghiaurov
Orchestra del Teatro alla Scala - 1967 - DVD Unitel DG

Riccardo Muti
Scotto - Baltsa - Luchetti - Nesterenko
Philharmonia Orchestra - 1979 - CD EMI

Claudio Abbado
Ricciarelli - Verrett - Domingo - Ghiaurov
Orchestra del Teatro alla Scala - 1980 - CD DG

Jovanotti

Je me souviens...
...d'un jeune rappeur italien,
d'un concert de Ramazzotti...
Je me souviens...







E gira gira il mondo e gira il mondo e giro te
mi guardi e non rispondo
perché risposta non c'è nelle parole

Bella come una mattina d'acqua cristallina
come una finestra che mi illumina il cuscino
calda come il pane ombra sotto un pino
mentre t'allontani stai con me forever
lavoro tutto il giorno e tutto il giorno penso a te
e quando il pane sforno lo tengo caldo per te ...

Chiara come un ABC
come un lunedì
di vacanza dopo un anno di lavoro
bella forte come un fiore
dolce di dolore
bella come il vento che t'ha fatto bella amore
gioia primitiva di saperti viva
vita piena giorni e ore batticuore
pura dolce mariposa
nuda come sposa
mentre t'allontani stai con me forever

Bella come una mattina d'acqua cristallina
come una finestra che mi illumina il cuscino
calda come il pane ombra sotto un pino
come un passaporto con la foto di un bambino
bella come un tondo
grande come il mondo
calda di scirocco e fresca come tramontana
tu come la fortuna tu così opportuna
mentre t'allontani stai con me forever

Bella come un'armonia
come l'allegria
come la mia nonna in una foto da ragazza
come una poesia
o madonna mia
come la realtà che incontra la mia fantasia

Bella !

dimanche 10 juin 2007

Jour d'élection

















" A voté citoyen ! "

samedi 9 juin 2007

Le savetier du Caire

Cet enregistrement faisait suite à une série de représentations données à l'Opéra de Nantes en 1976.
Le livret naïf de Lucien Népoty inspiré des " Mille et une nuits " mêle humour et poésie.
La partition, pleine de charme d'Henri Rabaud (1er Grand Prix de Rome en 1894) où règne un orientalisme si cher au XIXe siècle, enchante.
Mârouf est absent des scènes lyriques et c'est bien regrettable. Une reprise en décembre 2000 à l'Opéra de Marseille, avec l'excellent Jean-François Lapointe pouvait laisser espérer un regain d'intérêt... Hélas !
Sous la direction efficace de Jésus Etcheverry, la distribution du présent enregistrement (unique version studio) est correcte si ce n'est, et c'est fâcheux, le Mârouf de Michel Lecocq fort médiocre.
L'oeuvre n'en est pas moins savoureuse comme un " gâteau au miel d'abeille " !


Henri Rabaud (1873-1949)
Mârouf, savetier du Caire, créé le 15.5.1914 à l'Opéra Comique.
Mârouf, Michel Lecocq; La Princesse Saamcheddine, Anne-Marie Blanzat; Le Sultan, Franz Petri; Le Vizir, François Loup; Ali, Etienne Arnaud; Fattoumah, Dany Barraud; Le Fellah, Mario Marchisio; Ahmad, Xavier Tamalet; Le Kâdi, Jean-Pierre Rodde.
Choeur de l'Opéra de Nantes (J.M. Gaumier)
Orchestre Philharmonique des Pays de la Loire
Jésus Etcheverry
Opéra de Nantes
Nov. 1976
2-CD Accord-Universal

Balou















Monsieur Linea est venu visiter le blog de Pappataci. Il y a même été de son commentaire !
Grazie a Lei.

jeudi 7 juin 2007

Constanze













Soave sia il vento, 
tranquilla sia l'onda, 
ed ogni elemento 
benigno risponda
ai vostri desir.
Wolfgang Amadeus Mozart - Così fan tutte

mercredi 6 juin 2007

Le vaisseau Garnier

















" On doit chercher à s'opposer à des altérations trop précoces, mais il faut prendre son parti des lois de la nature ! Quant à moi, je prévois non seulement sans regret l'époque à laquelle l'Opéra ne sera plus qu'une ruine, mais je le dis en toute sincérité je regrette de ne pouvoir plus être de ce monde lorsque les ronces et les lierres courront dans les murs dévastés de l'édifice. C'est à ce moment où le bon Dieu, ayant mis beaucoup du sien pour faire d'une oeuvre humaine une oeuvre presque naturelle, que l'esprit sera plus frappé par ces pierres et ces monstres effrités par le temps, que par ces mêmes matériaux plus ou moins bien agencés et combinés avec des couleurs éclatantes."
Ainsi parlait Charles Garnier de ce " Palais " qui porte son nom. À défaut de ronces, seul Chagall, pour un sublime plafond, s'est depuis invité et l'Opéra résonne toujours de musique et d'entrechats.
Les éditions Parenthèses publient ce superbe livre d'images signées Pascal Delcey accompagnées d'une postface érudite de Jean Guillou.
Débauche de pierre, de marbre et d'or, ville dans la ville, insolite et démesuré, ce " vaisseau " Garnier nous est ici révélé davantage par ses détails que par ses grandes lignes. Pascal Delcey nous invite à une visite " décalée ", teintée de mystère et nous plonge dans un univers que n'aurait pas renié Gaston Leroux.
Bonne lecture !

Le Vaisseau Garnier
Photographies de Pascal Delcey
Textes de Charles Garnier
Postface de Jean Guillou
Éditeur - Parenthèses (16.XI.2005)
Collection - Hors collection
Broché - 180 pages

mardi 5 juin 2007

Anna


















ACTE II , SCENE V .

Arnolphe.
La promenade est belle.
Agnès.
Fort belle.
Arnolphe.
Le beau jour !
Agnès.
Fort beau.
Arnolphe.
Quelle nouvelle ?
Agnès.
Le petit chat est mort.
Arnolphe.
C' est dommage ; mais quoi ?
Nous sommes tous mortels, et chacun est pour soi.
Lorsque j' étois aux champs, n' a-t-il point fait de pluie ?
Agnès.
Non.
Arnolphe.
Vous ennuyoit-il ?
Agnès.
Jamais je ne m' ennuie.
Arnolphe.
Qu' avez-vous fait encor ces neuf ou dix jours-ci ?
Agnès.
Six chemises, je pense, et six coiffes aussi.
Arnolphe, ayant un peu rêvé.
Le monde, chère Agnès, est une étrange chose.

Molière - L'école des femmes

lundi 4 juin 2007

Renata Scotto

Renata Scotto alors âgée de dix-huit ans fait ses débuts officiels* en octobre 1953 au Teatro Nuovo - Milano dans " La Traviata ". Deux ans plus tard Maria Callas incarne au Teatro alla Scala, une Violetta légendaire sous la direction de Carlo Maria Giulini. Maria Callas est alors au sommet de sa carrière, Renata Scotto une jeune soprano lirico-leggero, récente lauréate du concours As.Li.Co (1953 avec la scène finale du 1er acte de " La Traviata ") dont la Violetta Valery impressionne par sa maturité.
Elle enregistre en 1962 pour la firme allemande D.G sa première Violetta sous la direction d'Antonino Votto.
Elle est en Italie en ce début des années soixante une Violetta réputée ce qui n'empêche pas le Teatro alla Scala de lui refuser en 1963 une ouverture de saison pour une " Traviata " que devait diriger le fidèle Gianandrea Gavazzeni.
Herbert von Karajan impose dans une production désastreuse une malheureuse Mirella Freni remplacée après quelques représentations par Anna Moffo. Vingt ans plus tard, elle retrouve " sa " Violetta pour les micros d'EMI sous la direction de Riccardo Muti et c'est presque trente années qui séparent cet enregistrement de ses débuts milanais.
Pour Renata Scotto le choix est difficile entre la version Votto et la version Muti.
Chez Votto, elle est saisie dans son intégrité vocale. Sa Violetta est un modèle du genre, rarement égalée, comme le sera sa Gilda dans le Rigoletto de Rafael Kubelik (D.G 1963). Il est question dans les deux cas d'un juste retour vers un soprano " lirico " pour ces rôles souvent dévolus à cette époque et encore aujourd'hui à un soprano " leggero coloratura ".
Chez Muti la chanteuse accuse une certaine fatigue, un déclin tout relatif. L'usure vocale est présente, mais laisse place à un sens dramatique bien plus développé. Totalement investie, sans affectation, sa Violetta s'impose en référence incontournable.
À ses côtés, Alfredo Kraus; celui qui fut son partenaire dans les années cinquante (et celui de Maria Callas à Lisbonne en 1958), et qui lui conseilla Mercedes Llopart comme professeur, est un Alfredo de grande classe. D'une rare élégance, il s'impose comme un des meilleurs Alfredo de la discographie.
Renato Bruson lui aussi grandi à l'école belcantiste est un Giorgio Germont plein d'autorité. Son " Pura siccome un angelo ", son " Di Provenza..." sont d'une rare splendeur. Certes les extrêmes de la voix ont toujours " graillonné ", mais l'on s'incline devant tant de noblesse et de maîtrise.
Sarah Walker, Roderick Kennedy, Richard Van Allan, habitués du Covent Garden et de l'E.N.O complètent la distribution de fort belle manière.
Nous retrouvons en domestique de Flora Bervoix, pour un fugace " La cena è pronta " un certain Giuseppe di Stefano ! (non crédité).
Le Philharmonia Orchestra et l'Ambrosian Opera Chorus sous la direction vive et acérée de Riccardo Muti sonnent admirablement.
Il nous semble redécouvrir la partition tant elle est débarrassée de toutes ses scories. D'une immense rigueur, Riccardo Muti livre une version philologique qui s'oppose et s'impose face à la version dite " traditionnelle " d'Antonino Votto.
Il est en revanche difficile de trancher en ce qui concerne Renata Scotto tant les deux interprétations sont complémentaires...

*Renata Scotto débuta en 1953 dans sa ville natale de Savona (Teatro Chiabrera) dans " La Traviata ", pour une unique représentation que l'on peut considérer comme une générale à ses débuts milanais.

À propos de Renata Scotto : " Perchè sono Renata Scotto " d'Umberto Bonafini éd. Mantova 1976.

Giuseppe Verdi (1813 - 1901)
La Traviata créée le 6.III.1853 au Teatro La Fenice Venezia

Violetta Valery, Renata Scotto; Alfredo Germont, Alfredo Kraus; Giorgio Germont, Renato Bruson; Flora Bervoix, Sarah Walker; Annina, Cynthia Buchan; Il Barone Douphol, Henry Newman; Il Marchese d'Obigny, Richard Van Allan; Il dottore Grenvil, Roderick Kennedy; Gastone de Letorières, Suso Mariategui; Giuseppe, Max-René Cosotti; Un commissionario, Christopher Keyte.

Ambosian Opera Chorus (John Mac Carthy)
Philharmonia Orchestra
Riccardo Muti
1982
2 CD - EMI

dimanche 3 juin 2007

Les Telramund de Bayreuth

Après " Renato Capecchi, le Don Juan d'Aix ", Georges Farret publiait il y a quelques mois une biographie réunissant sous un même titre " Les Telramund de Bayreuth ", Rita Gorr et Ernest Blanc.
De leurs origines modestes à la " colline sacrée ", nous suivons pas à pas ces deux artistes passionnés et sincères, au charisme vocal indéniable et à la carrière d'une rare longévité. Au service d'un vaste répertoire (à commencer par la musique de leur temps) ces dignes représentants du " Chant français " ont marqué leur époque.
Georges Farret, avec la collaboration éclairée de Lionel Pons, nous offre un livre préfacé par Wolfgang Wagner à la belle iconographie et à la chronologie documentée et indispensable.
Un livre de mémoire riche de ses nombreux témoignages.
Saluons l'auteur pour son travail acharné et son éditeur pour son courage.
Une biographie d'Alain Vanzo est en préparation, d'autres suivront...
On en redemande !

Rita Gorr & Ernest Blanc (Les Telramund de Bayreuth)
Éditeur : Autres Temps (16 mars 2005)
Collection : Temps Mémoire
Format : Broché - 304 pages

samedi 2 juin 2007

À quoi ça sert l'amour ?

Début













" Il vento non soffia mai dalla parte giusta per chi non sa dove andare. "
Seneca