lundi 28 avril 2008

vendredi 25 avril 2008

Pensée X
















" Il n'est pas défendu d'attendre, il est toujours doux d'espérer. "
Carmen (acte II)

mercredi 23 avril 2008

Cagadou

Nom masculin provençal dont l'étymologie est la même que pour le mot précédent.
Le cagadou, c'est le lieu d'aisances.
Pas besoin d'exemple, je crois, pour l'illustrer.
© Robert Bouvier

Cagade

Nom féminin d'origine provençale qui, après avoir signifié la défécation, a évolué vers un sens figuré pour désigner une grosse bêtise :
" Robert, il veut se marier la petite Cathy, j'ai bien peur qu'il fasse une cagade ".
© Robert Bouvier

dimanche 20 avril 2008

La Juive

C'est en 1999 que Ioan Holender à la demande de Neil Shicoff décida de remonter " La Juive " de Halévy.
L'Autriche était alors séduite par un jeune politicien d'extrême droite, et le choix des deux hommes n'en apparaît que plus courageux.
La production de Günter Krämer est d'une grande efficacité.
Le dispositif scénique est imposant et sobre.
La lecture de l'oeuvre intelligente et cohérente.
La distribution est bien évidemment dominée par l'incarnation de Neil Shicoff qui justifie à elle seule l'existence de ce DVD.
Le ténor américain n'a certes pas le format exact d'Éléazar et ses moyens vocaux ne sont plus en 2003 totalement intacts, mais l'on connaît l'engagement, la sensibilité et la sincérité du chanteur.
Shicoff a rencontré Éléazar comme il a par le passé rencontré Hoffmann.
Éléazar se présente comme l'archétype du Juif persécuté.
Cupide, haineux, arrogant, en proie à une juste vengeance, inconsolable, il est tout à la fois victime et bourreau.
Toute l'ambiguïté du rôle est résumée dans "Rachel, quand du seigneur" ou désespéré et incapable de pardon, il préfère livrer cette fille adoptive au bourreau.
Günter Krämer a décidé à ce moment précis d'évoquer la Shoah (voir extrait vidéo) et l'on reste saisi, par l'intensité, la conviction avec laquelle Shicoff délivre cet air.
Avec une grande économie de moyens, il révèle toute l'ambiguïté, tout le tragique, de ce personnage.
Magistral.
À ses côtés Simina Ivan est une Princesse Eudoxie bien chantante.
Walter Fink en Cardinal de Brogni et Jianyi Zhang en Léopold ne sont pour leurs parts que médiocres.
Il en va tout autrement de la Rachel de Krassimira Stoyanova. Déjà entendue aux côtés de Neil Shicoff dans Antonia de " Les Contes d'Hoffmann " à Salzbourg elle offre une interprétation sensible et convaincante.
L'Orchestre et le Choeur du Wiener Staatsoper sont placés sous la direction précise de Vjekoslav Sutej.
On peut se plonger avec intérêt dans les bonus qu'offre le DVD. Outre le " Rachel " court-métrage filmé par Sydney Lumet, un documentaire passionnant
" Finding Éléazar " revient sur la résurrection de l'oeuvre, sur les origines juives de Shicoff, et sur sa rencontre avec Éléazar.
Le documentaire s'attarde également sur la volonté "politique" du ténor d'exprimer son rejet du fanatisme au travers de la problématique et de la thématique de l'oeuvre.
Il permet de plus d'observer le travail du ténor américain connu pour ses angoisses et son caractère obsessionnel qui au vu de ce documentaire ne sont pas que légendes.
Indispensable.

Jacques Fromental Halévy (1799 - 1862)
La Juive
créée à l'Académie royale de musique le 23.II.1835

Éléazar : Neil Shicoff
Rachel : Krassimira Stoyanova
La Princesse Eudoxie : Simina Ivan
Léopold : Jianyi Zhang
Le Cardinal de Brogni : Walter Fink

Orchestre et Choeur du Wiener Staatsoper
Vjekoslav Sutej
Mise en scène : Günter Krämer
Wiener Staatsoper
2003
2 DVD - DG

vendredi 18 avril 2008

Les Cerfs-volants


















En dépit des années noires
Des années folles, des heures de gloire
À la lisière du torrent
J'irai m'asseoir sur un banc
On ira faire un tour de barque
On ira déjeuner au parc
On s'embrassera dans le cou
Il y aura tout autour de nous...

Les cerfs-volants qui planent
Quelques amants qui flânent
Un petit vent, les parasols plantés dans le sol
Il y a longtemps...

Les Cerfs-volants - Benjamin Biolay (2001)

mercredi 16 avril 2008

Cafoutchi

Nom masculin provençal qui désigne un endroit minuscule dans un logement.
Par extension s'applique à tout lieu aux dimensions réduites, et souvent peu salubre :
" Mais qu'est-ce que tu fais dans ton cafoutchi ! ".
On entend également : cafoutche et cafouche.
© Robert Bouvier

lundi 14 avril 2008

Cafi














Adjectif provençal signifiant : plein.
S'emploie dans plusieurs acceptions : un endroit cafi de mouches, ou encore un lieu cafi de monde :
" A l'enterrement de ce pauvre Léon, c'était cafi d'amis ".
On dit aussi : " Il est cafi de sous, qu'il sait plus quoi en faire ".
© Robert Bouvier

samedi 12 avril 2008

Hearts















True hearts have eyes and ears, no tongues to speak;
They hear and see and sigh, and then they break.

Les coeurs sincères ont des yeux et des oreilles, pas de langues pour parler;
Ils entendent, voient et soupirent, et puis se brisent.


(attribué à sir Edward Dyer; Third Booke of Songes, 1603, n°19)
Edward Hopper - Automat (1927)

samedi 5 avril 2008

Le Werther de la Salle Garnier

À l'occasion de la parution de sa monographie dédiée à Alain Vanzo, un hommage sera rendu au regretté Georges Farret en présence de Mesdames Renée Auphan, Mady Mesplé et Andrée Esposito, ce samedi 5 avril à 17 h dans le Foyer de l'Opéra de Marseille.

Né sur le Rocher de Monaco, ce Prince des Ténors français n'envisage pas de carrière lyrique : il se destine même à la prêtrise. Né avec sa voix, il commence à chanter dans les églises... et les bals-musette. C'est là, à Aix-les-Bains, que Madame Audouard le remarque et lui fait travailler exclusivement des sons filés pendant trois ans. En 1954, il est révélé par le concours de Cannes, ce qui lui ouvre les portes de l'Opéra et de l'Opéra-Comique. Pour le centenaire d'Enrico Caruso, il porte nos couleurs à Naples. Londres, Vienne, Carnegie Hall et le Met suivront naturellement. Comme Tito Schipa, à qui on le compare souvent, il compose mélodies, messes, une opérette : " Pêcheur d'Étoiles ", et un opéra d'après Balzac : " Les Chouans ".
Préfacé par Pierre-Jean Rémy, de l'Académie française, ce livre retrace les Très Riches Heures d'une carrière atypique : celle d'Alain Vanzo. Ses partenaires : Mady Mesplé, Andrée Esposito, Viorica Cortez et José van Dam, nous accompagnent de " Lakmé " à " Lucia ", de " Mireille " à " Manon ", de " Werther " (son rôle-fétiche) à " Carmen ", de "La Damnation de Faust " à " Robert le Diable ". Liliane Berton, Gabriel Bacquier, Georges Prêtre, Serge Baudo, Roberto Alagna et d'autres apportent des témoignages, souvent drôles, quelquefois poignants, que complètent les études de Lionel Pons et Jean Garbarino.

Georges Farret est journaliste et traducteur à " L'Avant-Scène Opéra " et " Côté Arts ".
Il a publié la première étude sur Montserrat Caballé chez " Opéra International ". Chez Autres Temps, il a publié deux monographies : " Renato Capecchi, le Don Juan d'Aix " en collaboration avec Loïc Mardargent, et " Rita Gorr et Ernest Blanc, les Telramund de Bayreuth ".

Alain Vanzo, le Werther de la Salle Garnier
Georges Farret
Préface de Pierre-Jean Rémy
Éditeur : Autres Temps
Collection : Temps Mémoire
Parution : avril 2008
23 €

jeudi 3 avril 2008

Marivaudage


















La seconde surprise de l'amour de Marivaux
Au Théâtre du Gymnase jusqu'au 5 avril

Comédiens inspirés, direction d'acteur comme on n'en voit peu, décor minimaliste pour un pur moment de bonheur.

" La seconde surprise de l'amour revisitée par Luc Bondy " - Paris.eVous
La chronique de Fabienne Pascaud - Télérama

(merci à JP)

Preghiera

















Lascia che sia fiorito
Signore, il suo sentiero
quando a te la sua anima
e al mondo la sua pelle
dovrà riconsegnare
quando verrà al tuo cielo
là dove in pieno giorno
risplendono le stelle.

Quando attraverserà
l'ultimo vecchio ponte
ai suicidi dirà
baciandoli alla fronte
venite in Paradiso
là dove vado anch'io
perché non c'è l'inferno
nel mondo del buon Dio.

Fate che giunga a Voi
con le sue ossa stanche
seguito da migliaia
di quelle facce bianche
fate che a voi ritorni
fra i morti per oltraggio
che al cielo ed alla terra
mostrarono il coraggio.

Signori benpensanti
spero non vi dispiaccia
se in cielo, in mezzo ai Santi
Dio, fra le sue braccia
soffocherà il singhiozzo
di quelle labbra smorte
che all'odio e all'ignoranza
preferirono la morte.

Dio di misericordia
il tuo bel Paradiso
lo hai fatto soprattutto
per chi non ha sorriso
per quelli che han vissuto
con la coscienza pura
l'inferno esiste solo
per chi ne ha paura.

Meglio di lui nessuno
mai ti potrà indicare
gli errori di noi tutti
che puoi e vuoi salvare.

Ascolta la sua voce
che ormai canta nel vento
Dio di misericordia
vedrai, sarai contento.

Preghiera in Gennaio - Fabrizio de Andrè (1967)