mercredi 28 novembre 2007

Blanquinas

Augmentatif de l'adjectif provençal blanc.
S'emploie par moquerie pour signaler la pâleur excessive d'un individu : " Y en a, ils vont à la mer, ils sont blanquinas comme des cachets d'aspirine ".
© Robert Bouvier

Blaguer

Aux sens : raconter des histoires difficilement croyables, se moquer gentiment, de ce verbe populaire français,
les Marseillais en ont ajouté deux autres : bavarder, faire un brin de conversation, et parler d'abondance.
Ainsi : " J'ai rencontré mon beau-frère, et on a un peu blagué ".
Deuxième acception : " Les femmes, elles blaguent, elles blaguent, comme si le dîner, il se faisait tout seul ".
© Robert Bouvier

Bertrand

Nom propre que l'on rencontre dans une locution fort répandue dans le Midi et particulièrement à Marseille : " Fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant ".
Cette formule triviale s'emploie pour stigmatiser l'ingratitude dont on peut être amené à se plaindre.
En fait, le joyeux esprit des Marseillais a transformé ce qui, à l'origine, était : " Fais du bien à Bertrand, il te le rend en chargeant " c'est à dire en accablant.
Mais l'astuce consistait à faire tomber le R du participe provençal : cargant.
© Robert Bouvier

dimanche 18 novembre 2007

Séville


















Étrange spectacle que celui offert par Massimo Furlan samedi en fin d'après-midi au Stade Vélodrome.
Incarner Michel Platini durant la demi-finale de coupe du monde France-Allemagne à Séville en 1982.
Michel Hidalgo observe la performance du banc de touche. Didier Roustan se prête au jeu du commentaire rétrospectif.
Le public essaye de retrouver dans un froid glacial un peu de la chaleur sévillane.
Si le concept est original et séduisant, la réalisation l'est bien moins. La projection d' images d'archives aurait été la bienvenue.
Difficile de restituer l'intensité d'une rencontre au combien dramatique !
Le pénalty de Michel Platini, la reprise de volée de Marius Trésor, la course d'Alain Giresse, Patrick Battiston qui s'effondre victime d'Harald Schumacher...
" Football is a simple game: 22 men chase a ball for 90 minutes and at the end, the Germans always win. " disait Gary Lineker.
L'Italie retrouva l'Allemagne en finale et décrocha sa troisième coupe du monde. Les larmes de Séville ont été effacées un soir de juillet 98.
Michel Platini est aujourd'hui président de l'UEFA et Massimo Furlan court, court... seul !

Belsunce


















Nom propre, patronyme de l'évêque de Marseille qui, durant la terrible peste qui ravagea la cité en 1720, fit don de tous ses biens pour venir en aide à ses compatriotes.
Une statue de bronze vert représente aujourd'hui le saint homme, devant la cathédrale de la Major, les mains ouvertes en signe de prière.
Mais les Marseillais ont inventé, à partir de cette attitude, l'expression : arriver comme Belsunce, c'est à dire les mains vides, chez quelqu'un dont on est l'invité :
" Mon patron, c'est pas qu'il est pas brave, peuchère, mais il arrive toujours comme Belsunce ".
© Robert Bouvier

Beau

Adjectif employé dans le sens d'aimable ou cher, avec une nette nuance de familiarité : " Tu vas bien, mon beau ? " " Oui, ma belle ".
© Robert Bouvier

Interjection provençale, transcription de : bien !
S'emploie dans plusieurs situations : pour exprimer une certitude : " Bè, bien sûr qu'il travaille bien à l'école, le petit ".
Ou l'étonnement : " Bè qu'est-ce que tu fais ? ".
Enfin l'hésitation : " Bè, tu sais, je sais pas trop si ça va marcher ".
Précédé de , il traduit le français : eh bien ! mais souvent avec une nuance de lassitude : " Hè bè, il est encore là ? ".
Ou de déception : " Hè bè, il a osé te parler comme ça ? ".
© Robert Bouvier

Bazarette

Nom féminin formé à partir du verbe provençal : basaruta, jacasser, parler d'abondance.
S'applique surtout aux femmes au bavardage incessant et souvent malveillant : " La cousine à Zé, c'est une bazarette pas possible ! ".
S'identifie à commère.
© Robert Bouvier

Bastide

Nom féminin, du provençal : bastido, construction (bâtie).
Désigne les grandes maisons de campagne que les bourgeois s'étaient fait construire dans les environs de Marseille.
Diminutif : bastidon.
© Robert Bouvier

mercredi 14 novembre 2007

vendredi 9 novembre 2007

One















Is it getting better ?
Or do you feel the same ?
Will it make it easier on you now ?
You got someone to blame
You say

One love
One life
When it's one need
In the night
One love
We get to share it
Leaves you baby if you
Don't care for it

Did I disappoint you ?
Or leave a bad taste in your mouth ?
You act like you never had love
And you want me to go without
Well it's

Too late
Tonight
To drag the past out into the light
We're one, but we're not the same
We get to
Carry each other
Carry each other
One

Have you come here for forgiveness ?
Have you come to raise the dead ?
Have you come here to play Jesus ?
To the lepers in your head

Did I ask too much ?
More than a lot.
You gave me nothing,
Now it's all I got
We're one
But we're not the same
Well we
Hurt each other
Then we do it again
You say
Love is a temple
Love a higher law
You ask me to enter
But then you make me crawl
And I can't be holding on
To what you got
When all you got is hurt

One love
One blood
One life
You got to do what you should
One life
With each other
Sisters
Brothers
One life
But we're not the same
We get to
Carry each other
One

U2 - 1991

mercredi 7 novembre 2007

Bartavelle














Nom féminin ; oiseau ressemblant à la perdrix.
Les Marseillais doivent la confondre avec la pie, puisqu'ils s'en servent pour désigner une personne au bavardage incessant :
" Celle-là, qué bartavelle, je te jure ! ".
© Robert Bouvier

Ballon












Nom masculin français, synonyme typiquement marseillais de football et de stade : " Le petit, il est en pleine forme depuis qu'il fait du ballon ".
Ou bien encore : " Tè, dimanche, s'il fait beau, on va au ballon ".
© Robert Bouvier

dimanche 4 novembre 2007

Die gelbe Jacke

















" Das Land des Lächelns " (1929) - Franz Lehar
" Dein ist mein ganzes Herz " - Piotr Beczala - Nicolai Gedda

samedi 3 novembre 2007

'Na Stella














‘Na stella guarda o mare
cull’uocchie chiare chiare
s’interroga si o core
‘ppe colpa e nu dolore
se po cchù nammurà

‘Na stella guarda a luna
cull’uocchie de guagliune
s’interroga si ammore
è fantasia do core
e si nu juorno turnarrà

Stella stella do mare
quante jurnate amare
l’ammore fa passà
stella... stella...

E proprio mentre a guardo
senza me far vedè
m’accorgo che o dispietto
le chiude o core ‘mpietto
pe nun se fa guardà

E proprio mentre pensa
senza se far vedè
s’accorge che dimpetto
areto a nato cielo
già se sta annammurà

GianMaria Testa - " Altre Latitudini " (2003)
Parole e musica - Fausto Mesolella
(merci)

Une étoile regarde la mer
avec des yeux très clair
elle se demande si le coeur
malgré une douleur
peut encore tomber amoureux
Une étoile regarde la lune
avec des yeux d'enfant
et se demande si l'amour
est une illusion du coeur
et si un jour il reviendra

Étoile, étoile de la mer
combien de jours amers
l'amour nous fait passer

Caché
 je la regarde
et je comprends alors
que sa douleur 
ferme à clé sa poitrine
pour que personne ne voit son coeur
Et pendant qu'elle s'interroge
l'étoile s'aperçoit que plus loin
derrière un autre ciel
elle est déjà en train de tomber amoureuse.