mercredi 24 décembre 2008

samedi 20 décembre 2008

Jonas Kaufmann

Jonas Kaufmann n'est pas un spécialiste. Ce premier récital, qui ne laissera personne indifférent, le présente en ténor "assoluto" ce dont à l'évidence il a les moyens.
Dans le répertoire italien, Kaufmann est peu idiomatique, question de timbre (trop brun) pour "Che gelida manina", d'ampleur pour "Parmi veder le lagrime".
Il étonne dans "E lucevan le stelle" et "Io l'ho perduta" laisse imaginer quel Don Carlos il pourrait-être.
Dans le répertoire allemand, Kaufmann est en son jardin.
Dans les airs de Martha, du Freischütz et des Meistersinger, il est irréprochable, impressionnant d'autorité et de facilité, avec certaines voyelles qui ne sont pas sans rappeler le grand Jon Vickers.
Oublions un "Salut demeure chaste et pure" bien phrasé mais emprunté (avec un ut détimbré), et un des Grieux trop en muscle.
Comment résister à son Werther ou à son Don José ?
"Nature immense" constitue le sommet de ce récital tant Kaufmann s'y montre d'une noblesse d'accent, d'une puissance d'évocation proprement inouïe.
André Tubeuf dit de lui "qu'il réaffirme les valeurs".
À 38 ans, Jonas Kaufmann a pris le temps avec audace et sagesse de se construire.
Werther, Siegmund, Dick Johnson, Paolo de Francesca da Rimini, Lohengrin, Hoffmann devraient s'inscrire à son répertoire.
Loin des égarements de Roberto Alagna ou de produits discographiques (Rolando Villazon en tête), le ténor allemand est aujourd'hui avec Juan Diego Florez ce que la scène lyrique internationale peut offrir de meilleur.
Un ténor racé à la santé vocale éclatante, intelligent et toujours passionnant.
On l'aura compris ce premier récital est une véritable réussite.

Romantic Arias
Jonas Kaufmann
Prague Philharmonic Orchestra
Marco Armiliato
2008
1-CD Decca




On peut retrouver Jonas Kaufmann dans la Carmen de Bizet.
Antonio Pappano dirige, Francesca Zambello est à la mise en scène.
Aux côtés d'une ensorcelante Anna Caterina Antonacci, Kaufmann est tout simplement irrésistible.
Ildebrando d'Arcangelo est un somptueux Escamillo, Norah Amsellen vient compléter la distribution.
Cette production du Covent Garden s'impose déjà comme une version de référence.

lundi 15 décembre 2008

Come una bicicletta che va
















Non mi stanco ancora
a stare sotto il sole
a prenderti la mano
a dirti che ti amo
passeranno gli anni
cambierò colore
ma io son sicuro che
saremo ancora noi due
come l'asino ed il bue
come il bianco e il nero
come una bicicletta che va
sopra la collina
in salita a faticar
e poi giù come a planar
tra mille girasoli
tra tutti quei colori
verso una piccola abbazia
dove ogni giorno che vivrò
ti sposerò

Giorno dopo giorno ora dopo ora
siamo diventati forti come una verità
ricominciamo
andiamo lontano come sconosciuti
soli in una grande città
ciao piacere come stai
di che segno sei
come ti chiami andiamo via
lungo l'autostrada
con lo zaino in autostop
arrivare a capo nord
tra tutti quei gabbiani
e prenderti le mani
noi due abbracciati in un igloo
dove ogni inverno che vivrò
ti scalderò

che ogni giorno sia un giorno d´amore
e ogni luna una luna di miele

Jovanotti - Ti sposerò (Il quinto mondo) 2002

vendredi 12 décembre 2008

Don Carlo (2)
















À Milan, les ouvertures de saison se suivent et se ressemblent.
Si l'orchestre et le choeur du Teatro alla Scala sont dans ce répertoire ce qui se fait de mieux aujourd'hui, Daniele Gatti offre une lecture sans relief, terne et incohérente.
Le remplacement de Giuseppe Filianoti aura fait couler beaucoup d'encre.
Outre un physique impossible, Stuart Neill à défaut d'être mauvais n'est que médiocrité.
Sauf méforme ponctuelle, il est difficile d'imaginer le ténor calabrais en deçà de ce que propose sa doublure initiale.
Giuseppe Filianoti a toujours été irrégulier. Si le timbre est solaire, la technique est sommaire et certains choix de répertoire (ce dernier ne fait pas exception) laisse perplexe.
Filianoti est néanmoins un chanteur très engagé et souvent passionnant.
Un extrait (amateur) de la soirée du 4 décembre permet de se faire une idée de sa performance d'un soir.
Fiorenza Cedolins est en proie avec un rôle dont elle n'a pas les moyens. La chanteuse est par ailleurs dans un état vocal précaire.
Ferrucio Furlanetto confond Verdi avec Mascagni.
Dalibor Jenis est un improbable Marchese di Posa et Anatolij Kotscherga vocifère son Grande Inquisitore dans un italien abominable.
Seule Dolora Zajick échappe au naufrage. Si la "Canzone del velo" est aujourd'hui problématique, son "O don fatale" est encore très digne.
Les seconds rôles (baromètre de la santé d'une maison) rivalisent en médiocrité.
La production de Stéphane Braunschweig sans imagination est insipide et datée.
Si l'État est en partie responsable des difficultés financières qui frappent le Teatro alla Scala, la crise artistique que traverse le Piermarini n'a qu'un seul responsable.
Triste soirée !

Don Carlo ou l'effondrement du chant verdien - Jean Cabourg (Forum Opéra)

lundi 8 décembre 2008

Calendrier de l'avent
















Arte nous offre un calendrier européen de l'avent, original et didactique.

vendredi 5 décembre 2008

Don Carlo
















Hier, le Teatro alla Scala présentait Don Carlo in anteprima pour un jeune public.
Le 7 décembre, jour de la Sant'Ambrogio, Arte diffusera l'inauguration de la saison 2008-2009.
Si la distribution (sur le papier) semble médiocre, l'excellent Daniele Gatti est au pupitre.
La production de Stéphane Braunschweig devrait davantage évoquer le travail de Luc Bondy que le barnum Zeffirellien de 1994.
Réponse, ce dimanche à 19 h !

jeudi 4 décembre 2008

Maggio Musicale Fiorentino














Le 1er décembre, l'orchestre et le choeur du Maggio Musicale Fiorentino donnaient un concert gratuit, au forum Mandela, contre les restrictions budgétaires qui frappent la culture italienne.
Zubin Mehta déclarait à la fin du concert :
In Italia, quando si taglia educazione, ricerca, cultura, si soffoca il futuro !
Perchè quando tutti noi sono spariti, politici, tutti, cosa rimane ?
Leonardo e Giuseppe Verdi.
Questo rimane per sempre !










Début novembre, Zubin Mehta et Riccardo Muti lançaient un appel au ministre de la culture Sandro Bondi.

Cher Ministre,
la réduction des subventions destinées aux Fondations Lyrico-Symphoniques et au monde de la culture italienne frappera lourdement le Théâtre du Mai Musical Florentin compromettant son existence et son futur.
Dans la vie artistique de Florence la musique a joué un rôle fondamental.
Ici, dans la ville de Cherubini, à la fin du XVIe siècle, est né le mélodrame basé sur les théories et expériences de la "Camerata dei Bardi".
Le 9 décembre 1928, grâce au travail de Vittorio Gui, la première saison du “Stabile Orchestra Fiorentina”, qui plus tard deviendra l’Orchestre du Mai Musical Florentin, vit le jour.
C’est autour de cet orchestre que s’est développé le Théâtre du même nom et peu de temps après, le plus ancien festival italien et européen avec celui de Bayreuth et Salzbourg.
La scène du Théâtre du Mai Musical Florentin a vu défiler les artistes les plus prestigieux du XXe siècle comme Erich et Carlos Kleiber, Celibidache, Karajan et Mitropoulos, Maria Callas, Richard Strauss et Stravinsky, Messiaen et Berio; à leurs côtés des metteurs en scène et scénographes d’exception tels que Reinhardt, Gründgens et Visconti, Chirico e Kokoschka.
C’est pour cela que je vous demande, avec mon ami et prédécesseur RICCARDO MUTI, qui fut directeur principal du Mai Musical Florentin de 1969 à 1981, que le Théâtre du Mai Musical Florentin, avec son histoire récompensée de prix par la critique et pour le prestige qui lui est attribué mondialement, soit reconnu comme l’un des trésors nationaux à préserver et valoriser en raison de sa place fondamentale au sein du  patrimoine culturel, artistique et social du pays.

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lundi 1 décembre 2008

Teatro Petruzzelli






















"Vanne al rogo ed il tuo scempio. Purghi l'ara e lavi il tempio..." ainsi se termine la Norma de Bellini.
Quelques jours après une représentation de Norma, le 27 décembre 1991, un incendie détruisait le Teatro Petruzzelli de Bari.
17 années plus tard, le concert inaugural prévu le 6 décembre prochain est annulé faute d'autorisation ministérielle.
Le théâtre devrait rouvrir ses portes avec la Turandot de Puccini en mars.
Encore quelques mois de patience et le Petruzzelli (restauré à l'identique) devrait résonner à nouveau...
Auguri.