«Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif et son futur est toujours conditionnel.»
Jean Cocteau
dimanche 13 décembre 2009
Personne
Je n’ai personne où aller
Quand le cœur se fait trop sombre
Que la lumière devient l’ombre
Et que mon âme est trouée
Je n’ai personne où aller
Pas de ventre où poser ma tête
Pour écraser la petite bête
Qui me ronge les pensées
Un tombeau de solitude
Que l’on garde par habitude
Un p’tit morceau d’inquiétude
Je n’ai personne où aller
Et chaque recoin du monde
Est là pour me le rappeler
Seconde après seconde
Je n’ai personne où aller
Je n’ai personne où aller
Mes yeux se ferment pour me dire
Qu’il serait temps d’en finir
Et se mettent à pleurer
Saule - Western (2009)
Merci à JP
Quand le cœur se fait trop sombre
Que la lumière devient l’ombre
Et que mon âme est trouée
Je n’ai personne où aller
Pas de ventre où poser ma tête
Pour écraser la petite bête
Qui me ronge les pensées
Un tombeau de solitude
Que l’on garde par habitude
Un p’tit morceau d’inquiétude
Je n’ai personne où aller
Et chaque recoin du monde
Est là pour me le rappeler
Seconde après seconde
Je n’ai personne où aller
Je n’ai personne où aller
Mes yeux se ferment pour me dire
Qu’il serait temps d’en finir
Et se mettent à pleurer
Saule - Western (2009)
Merci à JP
samedi 7 novembre 2009
Pensée XV
«Le succès n'est jamais total, l'échec n'est jamais complet. Il n'y a que le courage qui compte.»
Ben Tilton
Ben Tilton
vendredi 6 novembre 2009
Pensée XIV
«Quand tu es face à moi et quand tu me regardes, que peux-tu savoir du chagrin qui est en moi, que puis-je savoir du tien?»
Franz Kafka
Franz Kafka
vendredi 23 octobre 2009
Gustavo Dudamel
« L'avenir de la musique classique est au Venezuela. » Simon Rattle
« À l'origine, l'art était fait par une minorité pour une minorité. Puis il a été fait par une minorité pour une majorité. Maintenant, c'est le commencement d'une nouvelle ère, où l'art sera fait par une majorité pour une majorité. » José Antonio Abreu
Gustavo Dudamel est sans aucun doute le chef le plus doué de sa génération. Il est aussi un pur produit d'"El Sistema" inventé par son mentor José Antonio Abreu dans les années '70.
L'orchestre des jeunes Simon Bolivar est de passage à Paris, Salle Pleyel. Le premier de leurs deux concerts sera retransmis ce soir en direct sur le site d'Arte.
Lundi soir, cette même chaîne diffuse un documentaire de Maria Stodtmeier et Paul Smaczny "La musique, avenir du Venezuela : El Sistema".
Rappelons que l'excellent documentaire "The promise of music" de Enrique Sanchez Lansch revenait sur cette incroyable réussite en s'attardant sur la destinée de quelques membres de l'orchestre, dont Ediczon Ruiz (contrebassiste) qui est aujourd'hui le plus jeune titulaire de la Philharmonie de Berlin.
À lire l'excellent article de Nathalie Krafft "Venezuela : un Sistema et toute la jeunesse s'éprend de classique" sur Rue 89.
vendredi 16 octobre 2009
Récital
C'est dans le cadre de la 4e édition des "Portes ouvertes Consolat" que Marc Filograsso donnait un récital au musée Grobet-Labadié le dimanche 11 octobre.
Cette heureuse initiative, on l'espère, ne sera pas sans lendemain tant le lieu est agréable et adapté au récital comme sans aucun doute à la musique de chambre.
Marc Filograsso et Marie-France Arakelian font montre d'une belle complicité dans un programme composé d'airs et de mélodies italiennes.
Le ténor marseillais fait preuve d'une rare force de conviction dans un exercice difficile tant la proximité du public est grande.
Ces dernières années il s'est fait un spécialiste de ce répertoire et plus particulièrement de l'univers de Tosti.
La voix et le timbre sont idiomatiques, mais c'est davantage la qualité du chant et la culture dont il fait preuve qui impressionnent.
"Vorrei morire" et "L'ultima canzone" sont parmi les meilleurs moments d'un programme intelligent et équilibré.
Le dialogue avec Marie-France Arakelian, partenaire idéale de sobriété et de musicalité, est évident et naturel.
Devant un public sous le charme, Marc Filograsso termine son programme par une chanson napolitaine.
À peine le temps de souffler, que les spectateurs du deuxième récital se pressent !
Mais ce n'est pas pour effrayer notre ténor tant il fait preuve de générosité, de sincérité et d'enthousiasme.
Bravo et merci !
jeudi 15 octobre 2009
mardi 13 octobre 2009
Big noise
Jeudi 8 octobre, Kyle Eastwood faisait escale à Marseille.
Le fils de Clint Eastwood s'est imposé depuis une dizaine d'années comme l'un des meilleurs bassistes de jazz de sa génération.
C'est avec son quintette qu'il se produisait sur la scène de l'Espace Julien devant un public nombreux, attentif et enthousiaste.
Le concert mettait en évidence la complicité et l'excellence des musiciens tout comme la qualité des compositions.
On retiendra le splendide "Letters from Iwo Jima" pour clavier (Andrew McCormack) et basse et une version de "Big noise" (Paris blue) qui terminait ce formidable concert.
lundi 12 octobre 2009
dimanche 13 septembre 2009
En attendant "Der Rosenkavalier"...
L'Opéra de Marseille ouvre sa saison 2009-2010 avec Der Rosenkavalier de Richard Strauss.
Cette production en provenance de Monte-Carlo permettra de retrouver dans le rôle titre Kate Aldrich, récente Salammbô dont ce sera la prise de rôle.
À ses côtés, Gabriele Fontana incarnera La Maréchale.
On se souvient de sa Senta (Der fliegende Holländer) et de sa Judith (Le château de Barbe-Bleue) aux côtés d'Albert Dohmen. Plus récemment, elle était Sieglinde dans la dernière production de Die Walküre.
Manfred Hemm fera ses débuts in loco en Baron Ochs tout comme Margareta Klobucar (qui remplace Daniela Fally initialement programmée) en Sophie.
Philippe Auguin (La Damnation de Faust) en assure la direction musicale et Dieter Kaegi la mise en scène.
Der Rosenkavalier à l'Opéra de Marseille
Création à Marseille le 14 décembre 1951 (voir photo) avec Hilda Konetzni en Maréchale.
Le 6 mars 1964, dans une production de la Monnaie de Bruxelles c'est Elisabeth Schwarzkopf qui incarne la Maréchale.
À ses côtés, Régina Sarfati est Octavian, Liliane Berton Sophie et Josef Greindl Ochs.
Le 19 février 1971, une autre Maréchale d'importance, Régine Crespin enthousiasme le public marseillais.
Suzanne Sarroca est son Octavian, Danièle Perriers Sophie et Michael Langdon Ochs.
En 1985 pour la dernière production en date, Léonie Rysanek campe la Maréchale.
Ute Trekel-Burckhardt est Octavian, Christine Weidinger la plus délicieuse des Sophie et Manfred Jungwirth remplace Karl Ridderbusch initialement programmé.
Sans oublier Suzanne Sarroca en Annina !
Argument
Discographie sélective et subjective
1956 - EMI
Elisabeth Schwarzkopf, Christa Ludwig, Teresa Stich-Randall, Otto Edelmann, Eberhard Wächter, Nicolai Gedda
Herbert von Karajan
3 CD
1968 - Decca
Régine Crespin, Yvonne Minton, Helen Donath, Manfred Jungwirth, Otto Wiener, Luciano Pavarotti
Georg Solti
3 CD
1960 - Festspiel-dokumente
Elisabeth Schwarzkopf, Sena Jurinac, Anneliese Rothenberger, Otto Edelmann, Erich Kunz, Giuseppe Zampieri
Herbert von Karajan, Rudolf Hartmann
1 DVD
1979 - DG
Gwyneth Jones, Brigitte Fassbaender, Lucia Popp, Manfred Jungwirth, Benno Kusche, Francisco Araiza
Carlos Kleiber, Otto Schenk
1 DVD
2009 - Decca
Renée Fleming, Sophie Koch, Diana Damrau, Franz Hawlata, Franz Grundheber, Jonas Kaufmann
Christian Thielemann, Herbert Wernicke
1 DVD
jeudi 3 septembre 2009
Relator
Le nouvel album de Scarlett Johansson "Break up" sort début septembre.
Certains diront que si ce n'était pas Scarlett Johansson... mais c'est Scarlett Johansson alors, on écoute !
Certains diront que si ce n'était pas Scarlett Johansson... mais c'est Scarlett Johansson alors, on écoute !
dimanche 30 août 2009
Luna
Luna di città d'agosto che sembri solamente mia
in questo asfalto posto con la gente che se n'è andata via
luna di città d'agosto mi piace guardarti la schiena
mentre sei girata verso il mare in questa nottata serena
va e dille che sto bene di non pensare a me
di lasciar perdere il vento soffia e il tempo passerà...
Jovanotti - Luna di città d'agosto (L'albero) 1997
jeudi 27 août 2009
Les grandes tiges et les petites pommes !
"Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie".
François Truffaut - L'homme qui aimait les femmes (1977)
vendredi 14 août 2009
La superbe
On reste, Dieu merci à la merci d'un conifère
D'un silence inédit, d'une seule partie de jambe en l'air
Le soleil est assis du mauvais côté de la mer
Quelle aventure, quelle aventure !
Le nouvel album de Benjamin Biolay est à paraître début octobre.
En attendant, on peut télécharger en avant-première sur son site officiel "La superbe".
On retrouve sur ce titre tout ce qui fait la marque du dandy désabusé.
Texte ciselé, mélodie envoûtante et arrangement somptueux.
samedi 8 août 2009
Furore
Grand Théâtre de Provence
27 juillet 2009
Joyce DiDonato, mezzo soprano
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction
Airs de Teseo, Serse, Ariodante et Hercules.
C'est Bernard Focroulle qui le premier se présente sur la scène du Grand Théâtre de Provence.
Par un bref discours, il tient à remercier Joyce DiDonato d'avoir tenu à honorer son engagement aixois en dépit d'une fracture du pied (cf. Break a leg).
C'est donc soutenu par des béquilles que Joyce DiDonato fait son entrée sur scène, un petit dispositif ayant été improvisé pour lui permettre de chanter assise.
Le programme reprend la quasi-totalité de son dernier enregistrement "Furore" et l'on retrouve donc à ses côtés Christophe Rousset et ses Talens Lyriques.
On retiendra de la direction de Christophe Rousset la sobriété du geste, la justesse des dynamiques et les somptueuses couleurs obtenues d'un orchestre homogène et inspiré.
Joyce DiDonato est une artiste simple et généreuse.
L'expression est directe et dépourvue de l'hystérie qui caractérise nombre de ses camarades.
Elle affronte avec une grande maîtrise un programme on ne peut plus ardu.
La vocalisation est splendide tout comme la diction italienne (aucun souci de dentale si fréquent par ailleurs chez les Anglo-saxons).
La voix est d'une belle homogénéité et a définitivement trouvé sa place dans un registre sopranisant.
L'interprète alterne les moments de furie ou de rage avec des moments de folie plus intérieurs sans jamais se départir d'un contrôle technique, d'une ligne toujours impeccable.
Fiévreuse, intense, Joyce DiDonato a offert une prestation éblouissante devant un public enthousiaste, et ce, même si bien des fauteuils des galeries supérieures sont restés vides !
À la fin du concert elle rappelle dans un français exotique et savoureux qu'elle fit ses débuts européens sur la scène de l'Archevêché dans le Hercules de Haendel en 2004 avant d'offrir en premier bis (debout sur ses béquilles) un "Ombra mai fu" comme suspendu.
Le concert s'achève sur la reprise du "Dolce riposo" qui ouvrait le programme.
Joyce DiDonato est aujourd'hui bien plus qu'une valeur sûre de la scène internationale, une artiste intègre et lumineuse.
Bravo et see you soon in Paris !*
*Joyce DiDonato sera à l'affiche de l'Opéra Bastille la saison prochaine (juin 2010) dans La donna del lago (Elena).
Sans oublier un récital le 16 juin au Théâtre des Champs Élysées.
jeudi 6 août 2009
Break a leg
Les Italiens ont leur «In bocca al lupo» auquel l'on se doit de répondre «Crepi il lupo!».
Les Français, le mot de Cambronne.
Joyce DiDonato a mis en application la recommandation anglaise !
C'était il y a quelques semaines au Covent Garden de Londres lors d'une représentation du Barbiere di Siviglia.
Bon rétablissement.
Les Français, le mot de Cambronne.
Joyce DiDonato a mis en application la recommandation anglaise !
C'était il y a quelques semaines au Covent Garden de Londres lors d'une représentation du Barbiere di Siviglia.
Bon rétablissement.
lundi 3 août 2009
Some enchanted evening
Le public marseillais connaît bien Paulo Szot et si sa dernière prise de rôle dans Danilo de La veuve joyeuse fut délicate on ne peut oublier ses prestations dans Eugène Onéguine ou Maria Golovin.
Il y a un peu plus d'un an, il renonçait à participer à la production marseillaise de Manon pour faire ses débuts à Broadway.
Après 60 années d'absence, South Pacific retrouvait une scène new-yorkaise et Paulo Szot avait la lourde tâche d'incarner Émile de Becque.
La production se voyait récompenser de 7 Tony awards (l'équivalent des Oscars pour la comédie musicale), Paulo Szot recevant des mains de Liza Minelli celui de meilleur interprète masculin.
South Pacific revient à l'affiche du Lincoln Center (les 500 représentations ont déjà été dépassées) et un enregistrement vient de paraître.
Szot interprète donc à nouveau le fameux Some enchanted evening.
Pour mémoire, Ezio Pinza (l'une des basses les plus importantes du XXe siècle) en fut le créateur en 1949.
Lorsque Joshua Logan en réalisa l'adaptation cinématographique, Giorgio Tozzi prêtait sa voix à Rossano Brazzi.
Cesare Siepi ou de façon plus surprenante José Carreras en furent les interprètes.
Bryn Terfel consacra l'un de ses premiers enregistrements (Something wonderful) au répertoire de Rodgers & Hammerstein à qui l'on doit outre South Pacific, The King and I (Anna et le Roi), Carousel, Oklahoma! ou The sound of music (La mélodie du bonheur).
On retrouvait donc Some enchanted evening dans ce formidable enregistrement au côté du non moins célèbre You'll never walk alone plus connu aujourd'hui pour être le chant des supporters des Reds de Liverpool !
lundi 27 juillet 2009
Critique musical
Antoine Doinel : Travaille bien ton violon, Alphonse.
Si tu travailles bien et si tu es doué, tu deviendras un grand musicien.
Alphonse (son fils) : Et si je travailles mal ?
Antoine : Si tu travailles mal et si tu fais plein de fausses notes, eh bien, tu seras critique musical.
François Truffaut - L'amour en fuite (1979)
vendredi 24 juillet 2009
lundi 20 juillet 2009
On a marché sur la Lune
" That's one small step for (a) man; one giant leap for mankind ".
Quinze ans après Tintin, Neil Armstrong marchait sur la Lune.
dimanche 19 juillet 2009
Bel Canto
Elina Garanca a connu cette année une double actualité discographique avec la sortie simultanée d'une intégrale (I Capuleti e i Montecchi) et d'un nouveau récital "Bel Canto".
À l'écoute de ce dernier, la déception est grande.
Le programme est fort bien construit et Garanca fait preuve d'une belle maitrise technique.
Le timbre est toujours aussi fascinant et l'instrument intègre. Qualités qui sont finalement bien rares aujourd'hui !
Stylistiquement, Garanca est très appliquée (même si les extrapolations sont rares et timides) aidée en cela par Roberto Abbado à la tête du Filarmonica del Teatro Comunale di Bologna.
Toutefois l'interprète, à l'exception de la sublime Romance d'Adelson e Salvini* (seul morceau véritablement convaincant) demeure en dedans, extérieure, comme anémiée.
Un manque d'élan (Ballata de Maffio Orsini / Lucrezia Borgia), d'engagement (scène d'Elisabetta / Maria Stuarda), de générosité (Romeo) qui étonne et surprend.
On peut raisonnablement douter à l'écoute de cet enregistrement de l'adéquation de la jeune mezzo lettone à ce répertoire belcantiste.
Il est d'autre part évident qu'elle ne possède en rien les moyens d'un Tancredi ou d'un Calbo.
Elina Garanca est une jeune chanteuse déjà confirmée qui semble résister à la médiatisation et qui affiche des qualités de sérieux et de sagesse dans un univers de plus en plus superficiel et hystérique.
Des qualités qui font ici figure de défauts.
* version "originale" du "Oh! quante volte" de I Capuleti e i Montecchi.
vendredi 17 juillet 2009
Homo fugit velut umbra
O come t'inganni
se pensi che gl'anni
non hann' da finire
bisogna morire.
È un sogno la vita
che par si gradita
è breve il gioire
bisogna morire.
Non val medicina
non giova la china
non si può guarire
bisogna morire.
Non vaglion sberate
minarie, bravate
che caglia l'ardire
bisogna morire.
Dottrina che giova
parola non trova
che plachi l'ardire
bisogna morire.
Non si trova modo
di scoglier 'sto nodo
non val il fuggire
bisogna morire.
Commune è il statuto
non vale l'astuto
'sto colpo schermire
bisogna morire.
La morte crudele
a tutti è infedele
ognuno svergogna
morire bisogna.
E' pur ò pazzia
o gran frenesia
par dirsi menzogna
morire bisogna.
Si more cantando
si more sonando
la cetra o zampogna
morire bisogna.
Si more danzando
bevendo, mangiando
con quella carogna
morire bisogna.
I giovani i putti
e gli uomini tutti
s'hann'a da incenerire
bisogna morire.
I sani, gl'infermi
i bravi, gl'inermi
tutt' hann'a finire
bisogna morire.
E quando che meno
ti penti nel seno
ti vien a finire
bisogna morire.
Se tu non vi pensi
hai persi li sensi
sei morto e puoi dire
bisogna morire.
Passacaglia della vita - Anonimo (1677)
mercredi 15 juillet 2009
Embouligue
Nom féminin fantaisiste, confusion entre le provençal embouléga (de emboula, mettre en boule) et le français embolie : «Il est mort d'une embouligue, peuchère !». S'emploie aussi au sens de : émotion, coup au coeur. C'est ainsi qu'on dira bien : «La pierre, elle m'a tombé juste devant moi, que ça m'a donné une de ces embouligues !». L'amalgame était d'autant plus tentant que les Marseillais disent volontiers : «Il m'a encore mis en boule», pour : il m'a énervé, il me tape sur le système (nerveux, évidemment).
Le mot provençal embourigo désignant plus précisément le nombril, on comprend donc facilement l'expression : rire à se faire péter l'embouligue, jusqu'à s'en faire éclater le nombril.
© Robert Bouvier
Le mot provençal embourigo désignant plus précisément le nombril, on comprend donc facilement l'expression : rire à se faire péter l'embouligue, jusqu'à s'en faire éclater le nombril.
© Robert Bouvier
Emboucaner
Verbe francisé à partir de : emboucouna, infecter. S'emploie argotiquement pour puer : «Oh là là, qu'est-ce que ça emboucane, ici ! ».
Au figuré, correspond à flétrir la réputation : «Ce salaud m'a emboucané, si tu savais !»
© Robert Bouvier
Au figuré, correspond à flétrir la réputation : «Ce salaud m'a emboucané, si tu savais !»
© Robert Bouvier
mercredi 24 juin 2009
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je voyagerais partout gratuitement,
Un bon coup d'aile, y a qu'à faire tirer
Pour traverser les mers et les océans.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je m'en irais visiter les continents,
Survoler les villages et puis les cités,
J'irais caguer sur la tête des méchants.
S'eri lo gabian, s'eri lo gabian,
S'eri lo gabian m'en anariáu.
S'eri lo gabian, s'eri lo gabian,
Sus la testa dei mechants, cagariáu.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je sortirais dans mon costard gris et blanc,
Aller draguer les mouettes aux yeux maquillés,
J'aurais déjà fait trente ou quarante enfants.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je les quitterais au premier coup de vent,
Pour me consoler de toujours divorcer,
J'irais caguer sur la tête des méchants.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Dans le ciel bleu je ferais mon tour de chant,
Je gonflerais tous les voisins du quartier,
Je m'en battrais les couilles totalement.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je me ferais des cures de poissons volants,
Après la sieste, j'aurais bien digéré,
J'irais caguer sur la tête des méchants.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je plierais voile, un beau jour, tranquillement,
Ne laissant que des plumes à mes héritiers,
Et deux cents grammes de tout petits os blancs.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je m'en irais au paradis des gabians,
Et s'il y a plus de méchants sur qui caguer,
Je caguerais dans la marmite à Satan.
gabian : goéland en provençal
Moussu T e lei jovents - Mademoiselle Marseille (2004)
Je voyagerais partout gratuitement,
Un bon coup d'aile, y a qu'à faire tirer
Pour traverser les mers et les océans.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je m'en irais visiter les continents,
Survoler les villages et puis les cités,
J'irais caguer sur la tête des méchants.
S'eri lo gabian, s'eri lo gabian,
S'eri lo gabian m'en anariáu.
S'eri lo gabian, s'eri lo gabian,
Sus la testa dei mechants, cagariáu.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je sortirais dans mon costard gris et blanc,
Aller draguer les mouettes aux yeux maquillés,
J'aurais déjà fait trente ou quarante enfants.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je les quitterais au premier coup de vent,
Pour me consoler de toujours divorcer,
J'irais caguer sur la tête des méchants.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Dans le ciel bleu je ferais mon tour de chant,
Je gonflerais tous les voisins du quartier,
Je m'en battrais les couilles totalement.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je me ferais des cures de poissons volants,
Après la sieste, j'aurais bien digéré,
J'irais caguer sur la tête des méchants.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je plierais voile, un beau jour, tranquillement,
Ne laissant que des plumes à mes héritiers,
Et deux cents grammes de tout petits os blancs.
Si j'étais le gros gabian du bout du quai,
Je m'en irais au paradis des gabians,
Et s'il y a plus de méchants sur qui caguer,
Je caguerais dans la marmite à Satan.
gabian : goéland en provençal
Moussu T e lei jovents - Mademoiselle Marseille (2004)
samedi 6 juin 2009
jeudi 4 juin 2009
lundi 25 mai 2009
Mireille - revue de presse
Une étoile en formation - Maurice Salles - Forum Opéra
Séduisante Mireille pour finir la saison - Michel Égéa - La Provence
La passion selon Mireille - Patrick de Maria - La Marseillaise
L'odyssée des Baux - Entretien avec Robert Fortune - Patrick de Maria - La Marseillaise
Mireille - Diaporama - Marie-Laure Thomas - La Marseillaise
"Mireille", de retour en sa Provence natale - Renaud Machart - Le Monde
Mireille à Marseille : Un merveilleux voyage dans la Provence du XIXe siècle - Hélène Biard - Classique info
La Mireille de Charles Gounod revient dans ses terres - Nicolas d'Estienne d'Orves - Le Figaro
Mireille, opéra de Charles Gounod - Isabelle Stibbe - Anaclase.com
Sous le soleil du pays natal - Caroline Alexander - Webthea.com
mardi 12 mai 2009
Le grenier de l'Opéra
L'Opéra de Marseille organise une vente de costumes de scène au bénéfice de l'association AIDES qui fête en 2009 ses 25 ans d'existence.
Plus de 600 costumes réalisés par l'atelier de l'Opéra seront vendus le 30 mai au Grand Foyer.
La vente est en accès libre de 9 h 30 à 17 h. Une vente aux enchères pour les plus belles pièces se tiendra de 20 h à 23 h 30 sous le marteau de Maître Fleck, commissaire-priseur.
L'exposition des costumes a lieu du 9 au 20 mai tous les jours de 10 h à 14 h sauf le dimanche en entrée libre.
Entretien avec Katia Duflot, créatrice de costumes et chef du service couture
dimanche 10 mai 2009
Fado
jeudi 7 mai 2009
En attendant "Mireille"...
Charles Gounod (1818 - 1893)
Mireille
création le 19.III.1864 au Théâtre-Lyrique
Mireille : Hye Myung Kang
Taven : Marie-Ange Todorovitch
Vincenette : Eduarda Melo
Vincent : Sébastien Guèze
Ourrias : Lionel Lhote
Ramon : Alain Vernhes
Ambroise : Jean-Marie Frémeau
Mise en scène : Robert Fortune
Décors : Dominique Pichou
Costumes : Rosalie Varda
Orchestre et Choeur (Pierre Iodice) de l'Opéra de Marseille
Direction musicale : Cyril Diederich
les 20, 22, 24, 27 et 29 mai
lundi 4 mai 2009
Daniela Dessì
Daniela Dessì vient de recevoir le Premio Abbiati (Associazione Italiana Critici Musicali). Cette artiste passionnée et intègre quelque peu sous-estimée se voit décerner le prix de la meilleure artiste lyrique pour l'année 2008 (la voilà en bien belle compagnie *).
Distinction qui vient sanctionner une saison qui l'a vu triompher en Floria Tosca au Teatro del Maggio Fiorentino et qui plus généralement vient couronner une riche et longue carrière.
Complimenti !
*
1981 Lucia Valentini-Terrani
1982 Lella Cuberli
1983 Edita Gruberova
1984 June Anderson
1985 Mariella Devia
1986 Marilyn Horne
1987 Mirella Freni
1988 Hildegard Behrens
1989 Bernadette Manca Di Nissa
1990 Anna Caterina Antonacci
1991 Cecilia Gasdia
1992 Renata Scotto
1993 Martine Dupuy
1994 Raina Kabaivanska
1995 Waltraud Meier
1996 Monica Bacelli
1997 Cristina Gallardo Domas
1998 Sonia Ganassi
1999 Patrizia Ciofi
2000 Fiorenza Cedolins
2001 Daniela Barcellona
2002 Violeta Urmana
2003 Barbara Frittoli
2004 Anna Caterina Antonacci
2005 Micaela Carosi
2006 Sonia Prina
2007 Svetla Vassilieva
samedi 2 mai 2009
Dùfi
Ce mot provençal a gardé tout son sens étymologique d'écornure : " Le livre que j'y ai prêté, il me l'a rendu, je voudrais que tu voies ça, plein de dùfi, un vrai chaple ! ".
© Robert Bouvier
© Robert Bouvier
Dormiasse
Adjectif fantaisiste dérivé de dormir.
Désigne toute personne dormant beaucoup, aimant à dormir, à faire la grasse matinée : " Celle-là, qué dormiasse ! ".
Même forme pour le masculin.
© Robert Bouvier
Désigne toute personne dormant beaucoup, aimant à dormir, à faire la grasse matinée : " Celle-là, qué dormiasse ! ".
Même forme pour le masculin.
© Robert Bouvier
samedi 11 avril 2009
En attendant "Messa di Requiem"...
Giuseppe Verdi (1813 - 1901)
Messa di Requiem
Création le 22.V.1874 Chiesa di San Marco - Milano
Adina Aaron, soprano
Dolora Zajick, alto
Ricardo Bernal, ténor
Carlo Colombara, basse
Orchestre & Choeur (Pierre Iodice) de l'Opéra de Marseille
Pinchas Steinberg
Les 17 et 19 avril 2009
Vocal score
Discographie sélective
Arturo Toscanini
Nelli - Barbieri - di Stefano - Siepi
NBC Symphony Orchestra - 1951 - CD RCA
Herbert von Karajan
Price - Cossotto - Pavarotti - Ghiaurov
Orchestra del Teatro alla Scala - 1967 - DVD Unitel DG
Riccardo Muti
Scotto - Baltsa - Luchetti - Nesterenko
Philharmonia Orchestra - 1979 - CD EMI
Claudio Abbado
Ricciarelli - Verrett - Domingo - Ghiaurov
Orchestra del Teatro alla Scala - 1980 - CD DG
Nelli - Barbieri - di Stefano - Siepi
NBC Symphony Orchestra - 1951 - CD RCA
Herbert von Karajan
Price - Cossotto - Pavarotti - Ghiaurov
Orchestra del Teatro alla Scala - 1967 - DVD Unitel DG
Riccardo Muti
Scotto - Baltsa - Luchetti - Nesterenko
Philharmonia Orchestra - 1979 - CD EMI
Claudio Abbado
Ricciarelli - Verrett - Domingo - Ghiaurov
Orchestra del Teatro alla Scala - 1980 - CD DG
mercredi 8 avril 2009
Lisa Ekdahl
Période faste !
Après l'album live de Gianmaria Testa "Solo dal vivo", Misia et son double album "Ruas", Lisa Ekdahl nous revient avec un nouvel album "Give me that slow knowing smile".
«J'ai souhaité créer un album émotionnellement stimulant, sensuel et cinématique. Simple, mais mystérieux».
La belle amorce une douce rupture avec ses précédents albums.
Un album à l'ambiance pop-rock, fait de ballades intimes et raffinées que Lisa Ekdahl cisèle d'une voix toujours aussi irrésistible.
lundi 30 mars 2009
mardi 24 mars 2009
Ruas
Misia nous revient avec un double album "Ruas".
Un premier disque "Lisboarium" où Misia rêve une lointaine Lisbonne.
De son exil volontaire à Paris, elle entretient sa saudade et continue de réinventer un fado fait de "libertés poétiques".
Un deuxième album "& tourists" fait de rencontres (Nine Inch Nails, Avion Travel...) qui prouve s'il en était besoin que Misia est bien plus qu'une chanteuse de fado.
Une artiste, libre et aventurière, une survivante, une femme forcément sublime qui met de la confiture sur nos plaies et sur nos coeurs.
Dans "Par rêve" la chanteuse s'interroge : «Si vous m'aimez un peu ?» et de lui répondre beaucoup, passionnément ...
dimanche 22 mars 2009
En attendant "Jenůfa"...
Leoš Janáček (1854 - 1928)
Jenůfa
création au Théâtre de Brno le 21.I.1904
Jenůfa : Olga Guryakova
Kostelnicka : Nadine Secunde
Grand-mère Buryjovka : Sheila Nadler
Laca : Hugh Smith
Steva : Jesus Garcia
Le contremaître et le maire du village : Patrice Berger
La femme du maire : Linda Ormiston
Karolka : Virginie Pochon
Une servante : Ariane Stamboulidès
Barena : Cécile Galois
Jano : Malia Bendi-Merad
Orchestre et Choeur de l'Opéra de Marseille
Direction musicale : Mark Shanahan
Mise en scène : Patrice Caurier & Moshe Leiser
Décors : Christian Fenouillat
Costumes : Agostino Cavalca
Lumière : Christophe Forey
Le 31 mars et les 2, 5 et 7 avril 2009
Biographie
Guy Erismann - Janáček ou la passion de la vérité (Seuil)
Tout simplement le meilleur ouvrage sur Janáček disponible en français.
Discographie
La première version Mackerras demeure à ce jour une référence incontournable.
Élisabeth Söderström et Eva Randova dominent une distribution sans faille.
Lucia Popp est une Karolka de luxe.
Charles Mackerras dirige un Philarmonique de Vienne à son meilleur.
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