Née à Marseille en 1927, elle a grandi et fait ses études à Nîmes avant de " monter " à Paris.
Après un Premier Prix au conservatoire en 1949, Régine Crespin débute en cette même année à Reims dans Werther.
Elle sera l'Elsa de Raoul Jobin, la Desdemona de José Luccioni, et pour sa prise de rôle en italien à Marseille, son Otello sera Mario del Monaco.
Cette Méridionale trouve dans le répertoire germanique certains de ses plus beaux rôles.
Sur la " colline sacrée ", elle sera Kundry et Sieglinde (61) pour ce " nouveau " Bayreuth qu'invente Wieland Wagner.
Hans Knappertsbusch dira d'elle qu'elle était sa plus belle Kundry (Bayreuth 1958-61).
La Maréchale sera sa carte de visite. Elle débute dans ce rôle à Glyndebourne (59), au Covent Garden (60), à Buenos Aires (61) et au Metropolitan (62) dans une production signée Lotte Lehmann.
Dans le répertoire français, Crespin est en son jardin. Impériale en Iphigénie ou Didon, inoubliable Madame Lidoine puis Madame de Croissy (prise de rôle au Metropolitan en anglais en 77 et en français en 79) dans Dialogues des Carmélites sans oublier Charlotte ou Carmen (prise de rôle au Met en 75), " la " Crespin saura s'encanailler en Grande Duchesse ou en Périchole !
Jusqu'à ses adieux parisiens en 1989 dans la Comtesse de La dame de pique elle brille sur la scène internationale, imposant une voix puissante, un timbre, un grain, une " French touch " qui la font unique.
Parallèlement à cette immense carrière, elle enseigne au CNSM de Paris de 1976 à 1992.
Adieu Madame !
Discographie sélective
Les techniciens de la Decca immortalisent en 1965 sa Sieglinde. Nilsson, Hotter, Frick, King pour partenaires, Solti magistral. Incontournable.
Un an plus tard, elle enregistre à nouveau Die Walküre pour DG.
Karajan dirige et lui demande non pas Sieglinde mais...Brünnhilde !
Strauss et sa " chère " Maréchale.
Crespin a peu de rivales dans ce rôle comme en témoignent ses deux enregistrements Decca.
En 1964 dans une sélection dirigée par Silvio Varviso, Élisabeth Södeström est son Quinquin et Hilde Güden Sophie.
En 1969 elle retrouve Solti pour une intégrale, encore aujourd'hui considérée comme référence.
Elle sera Madame Lidoine en 1957 pour la création française de Dialogues des Carmélites.
Un an plus tard, EMI rassemble Duval, Gorr, Scharley, Berton, pour un enregistrement historique.
En 1965 EMI lui offre Cassandre et Didon. Georges Prêtre dirige. La fine fleur du chant français est réunie pour une ... sélection ! Crespin y est superbe.
S'il ne devait en rester qu'un.
Les Nuits d'Été de Berlioz pour la firme Decca en 1963. Ansermet dirige son Orchestre de la Suisse romande.
L'enregistrement qui disqualifie toute concurrence.
Crespin à son sommet. Style, timbre et diction (quelle diction !).
Magistral.
Biographie (Régine Crespin se raconte)
À la scène, à la ville - Mémoires - Actes sud 1997
La Vie et l'amour d'une femme - Fayard 1982
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