lundi 30 juillet 2007
Pappataci ! Che mai sento !
" Notte e giorno riposar,
Per chi tutto sa gradir,
Mare e sole sopportar,
Mangiar bene e ben dormir.
Voglio far il Pappataci ! "
Avec tous mes remerciements à un certain Lorenzo !
dimanche 29 juillet 2007
Z mrtvého domu
Grand Théâtre de Provence
le 18.VII.2007
De la maison des morts
Leoš Janáček (1854 - 1928)
créé le 12.IV.1930 au Théâtre National de Brno
Goriantchikov : Olaf Bär
Alyeya : Eric Stoklossa
Filka Morosov : Stefan Margita
Le grand prisonnier : Peter Straka
Le petit prisonnier : Vladimir Chmelo
Le commandant : Jiri Sulzenko
Le vieillard : Heinz Zednik
Skouratov : John Mark Ainsley
Tchekounov : Jan Galla
Le prisonnier ivre : Tomas Krejcirik
Le prisonnier cuisinier : Martin Barta
Le Pope : Vratislav Kriz
Le jeune prisonnier : Olivier Dumait
Une prostituée : Susannah Haberfeld
Le prisonnier Don Juan : Ales Jenis
Le prisonnier Kedril : Marian Pavlovic
Chapkine : Peter Hoare
Chichkov : Gerd Grochowski
Tcherevine : Andreas Conrad
Mahler Chamber Orchestra
Arnold Schönberg Chor (Erwin Ortner)
Direction musicale : Pierre Boulez
Mise en scène : Patrice Chéreau
Scénographie : Richard Peduzzi
Costumes : Caroline de Vivaise
Lumières : Bertrand Couderc
" Il y a en chacun de nous une étincelle "
Janáček au terme de sa vie la cherche dans un univers carcéral, sombre, cruel et exclusivement masculin, lui dont les portraits féminins (de Jenůfa à sa Petite renarde rusée, de Katia Kabanova à l'Affaire Makropoulos) auront ponctué sa création lyrique.
De la maison des morts est une oeuvre sur l'enfermement, sur la frustration et ce que n'oublie pas Patrice Chéreau sur le désir. Son travail (oublié le relatif échec de son Così fan tutte) est d'une grande lisibilité.
Et pourtant De la maison des morts n'est pas oeuvre facile. Janáček procède par collage, sa partition étant une succession de récits qui s'enchevêtrent.
Le discours musical est d'autre part plus rugueux que dans ses ouvrages précédents, plus abrupt, point d'apothéose finale comme dans Jenůfa ou Makropoulos.
Chéreau excelle dans la mise en place des mouvements de foule, il est on le sait brillant dans la pantomime (on se souvient de son Hamlet) et celle de la " Belle meunière " est des plus brillantes, il réussit de plus à faire exister chaque personnage, chaque individualité de cette oeuvre chorale.
Chéreau est un " passeur " de génie, son travail consiste à revisiter l'oeuvre sans jamais la trahir, à la rendre visible et lisible dans toute sa cohérence.
Il est aidé en cela par Richard Peduzzi qui s'est fait un spécialiste des "boîtes magiques ", (on se souvient de son Lucio Silla pour la Monnaie de Bruxelles, de son décor " à plat" pour le Hamlet de Shakespeare au Festival d'Avignon).
Son décor, ici constitué de murs de bétons mobiles aux déplacements imperceptibles, permet l' enchaînement cohérent des récits.
Le Mahler Chamber Orchestra et le Arnold Shönberg Chor sont exceptionnels.
Pierre Boulez du haut de ses 82 printemps livre une lecture limpide et inspirée.
La distribution répond à toutes les attentes. Citons le noble Goriantchikov d'Olaf Bär, Éric Stoklossa fragile Alyeya, Stefan Margita puissant Morosov, John Mark Ainsley poignant Skouratov sans oublier le vieux prisonnier de Heinz Zednik (Mime et Loge dans le Ring de Chéreau-Boulez à Bayreuth).
Le spectacle terminé certaines images hantent déjà le spectateur comme cet amas de détritus qui tombent des cintres à la fin de l'acte I, ou cet aigle que les prisonniers construisent et qui prendra son envol (tout symbolique) à la fin de l'ouvrage.
Patrice Chéreau et Pierre Boulez n'avaient plus travaillé ensemble depuis leur Lulu parisienne.
Retrouvailles au sommet de deux géants (comme jadis Strehler et Abbado).
Pour un dernier salut, ils avancent côte à côte, toute l'admiration, le respect que les deux hommes se portent l'un à l'autre sont palpables.
L'émotion d'une salle sous le choc l'est tout autant.
Deux géants, vous dis-je !
Entretien Chéreau - Boulez
le 18.VII.2007
De la maison des morts
Leoš Janáček (1854 - 1928)
créé le 12.IV.1930 au Théâtre National de Brno
Goriantchikov : Olaf Bär
Alyeya : Eric Stoklossa
Filka Morosov : Stefan Margita
Le grand prisonnier : Peter Straka
Le petit prisonnier : Vladimir Chmelo
Le commandant : Jiri Sulzenko
Le vieillard : Heinz Zednik
Skouratov : John Mark Ainsley
Tchekounov : Jan Galla
Le prisonnier ivre : Tomas Krejcirik
Le prisonnier cuisinier : Martin Barta
Le Pope : Vratislav Kriz
Le jeune prisonnier : Olivier Dumait
Une prostituée : Susannah Haberfeld
Le prisonnier Don Juan : Ales Jenis
Le prisonnier Kedril : Marian Pavlovic
Chapkine : Peter Hoare
Chichkov : Gerd Grochowski
Tcherevine : Andreas Conrad
Mahler Chamber Orchestra
Arnold Schönberg Chor (Erwin Ortner)
Direction musicale : Pierre Boulez
Mise en scène : Patrice Chéreau
Scénographie : Richard Peduzzi
Costumes : Caroline de Vivaise
Lumières : Bertrand Couderc
" Il y a en chacun de nous une étincelle "
Janáček au terme de sa vie la cherche dans un univers carcéral, sombre, cruel et exclusivement masculin, lui dont les portraits féminins (de Jenůfa à sa Petite renarde rusée, de Katia Kabanova à l'Affaire Makropoulos) auront ponctué sa création lyrique.
De la maison des morts est une oeuvre sur l'enfermement, sur la frustration et ce que n'oublie pas Patrice Chéreau sur le désir. Son travail (oublié le relatif échec de son Così fan tutte) est d'une grande lisibilité.
Et pourtant De la maison des morts n'est pas oeuvre facile. Janáček procède par collage, sa partition étant une succession de récits qui s'enchevêtrent.
Le discours musical est d'autre part plus rugueux que dans ses ouvrages précédents, plus abrupt, point d'apothéose finale comme dans Jenůfa ou Makropoulos.
Chéreau excelle dans la mise en place des mouvements de foule, il est on le sait brillant dans la pantomime (on se souvient de son Hamlet) et celle de la " Belle meunière " est des plus brillantes, il réussit de plus à faire exister chaque personnage, chaque individualité de cette oeuvre chorale.
Chéreau est un " passeur " de génie, son travail consiste à revisiter l'oeuvre sans jamais la trahir, à la rendre visible et lisible dans toute sa cohérence.
Il est aidé en cela par Richard Peduzzi qui s'est fait un spécialiste des "boîtes magiques ", (on se souvient de son Lucio Silla pour la Monnaie de Bruxelles, de son décor " à plat" pour le Hamlet de Shakespeare au Festival d'Avignon).
Son décor, ici constitué de murs de bétons mobiles aux déplacements imperceptibles, permet l' enchaînement cohérent des récits.
Le Mahler Chamber Orchestra et le Arnold Shönberg Chor sont exceptionnels.
Pierre Boulez du haut de ses 82 printemps livre une lecture limpide et inspirée.
La distribution répond à toutes les attentes. Citons le noble Goriantchikov d'Olaf Bär, Éric Stoklossa fragile Alyeya, Stefan Margita puissant Morosov, John Mark Ainsley poignant Skouratov sans oublier le vieux prisonnier de Heinz Zednik (Mime et Loge dans le Ring de Chéreau-Boulez à Bayreuth).
Le spectacle terminé certaines images hantent déjà le spectateur comme cet amas de détritus qui tombent des cintres à la fin de l'acte I, ou cet aigle que les prisonniers construisent et qui prendra son envol (tout symbolique) à la fin de l'ouvrage.
Patrice Chéreau et Pierre Boulez n'avaient plus travaillé ensemble depuis leur Lulu parisienne.
Retrouvailles au sommet de deux géants (comme jadis Strehler et Abbado).
Pour un dernier salut, ils avancent côte à côte, toute l'admiration, le respect que les deux hommes se portent l'un à l'autre sont palpables.
L'émotion d'une salle sous le choc l'est tout autant.
Deux géants, vous dis-je !
Entretien Chéreau - Boulez
samedi 28 juillet 2007
Il cielo in una stanza
Quando sei qui con me
questa stanza non ha più pareti
ma alberi,
alberi infiniti
quando sei qui vicino a me
questo soffitto viola
no, non esiste più.
Io vedo il cielo sopra noi
che restiamo qui
abbandonati
come se non ci fosse più
niente, più niente al mondo.
Suona un'armonica
mi sembra un organo
che vibra per te e per me
su nell'immensità del cielo.
Per te, per me, nel cielo.
Gino Paoli - 1960
Aganter
vendredi 27 juillet 2007
Plantu
jeudi 26 juillet 2007
Sor Romana
4 dei miei cibi preferiti
1. La soupe au pistou
2. Spaghetti al nero di seppia
3. Sarde in saor
4. La bouillabaisse
4 cibi che non mangerei mai e poi mai
1. des oeufs (allergie)
2. de la cervelle
3. des huitres
4. des escargots
4 cose che faccio quando navigo su Internet
1. j'envoie des mails à toute allure (tu me réponds " à tout à l'heure ")
2. j'écoute de la musique
3. je regarde des vidéos
4. je visite des sites et des blogs
4 impieghi che ho svolto nella mia vita
1. Figurant
2. Vendeur d'une revue musicale
3. ?
4. ? (fortunato me !)
4 film che potrei rivedere almeno altre 4 volte
1. La Belle et la Bête (Cocteau)
2. Rear window
3. I soliti ignoti
4. Angèle (Pagnol)
4 trasmissioni o serials TV che ho guardato
1. Six feet under
2. Seinfeld
3. Law & order
4. The Sopranos
4 posti in cui vorrei essere in questo momento
1. qui
2. qui (per fare il Pappataci)
3. qui (ma non per buttarmi in Arno !)
4. qui (casa mia !)
4 persone che mi farebbero piacere rispondendo a questo meme
1. Alfonso Antoniozzi
2. Vilaine fille (già fatto)
3. Giorgio
4. Cécile
1. La soupe au pistou
2. Spaghetti al nero di seppia
3. Sarde in saor
4. La bouillabaisse
4 cibi che non mangerei mai e poi mai
1. des oeufs (allergie)
2. de la cervelle
3. des huitres
4. des escargots
4 cose che faccio quando navigo su Internet
1. j'envoie des mails à toute allure (tu me réponds " à tout à l'heure ")
2. j'écoute de la musique
3. je regarde des vidéos
4. je visite des sites et des blogs
4 impieghi che ho svolto nella mia vita
1. Figurant
2. Vendeur d'une revue musicale
3. ?
4. ? (fortunato me !)
4 film che potrei rivedere almeno altre 4 volte
1. La Belle et la Bête (Cocteau)
2. Rear window
3. I soliti ignoti
4. Angèle (Pagnol)
4 trasmissioni o serials TV che ho guardato
1. Six feet under
2. Seinfeld
3. Law & order
4. The Sopranos
4 posti in cui vorrei essere in questo momento
1. qui
2. qui (per fare il Pappataci)
3. qui (ma non per buttarmi in Arno !)
4. qui (casa mia !)
4 persone che mi farebbero piacere rispondendo a questo meme
1. Alfonso Antoniozzi
2. Vilaine fille (già fatto)
3. Giorgio
4. Cécile
mercredi 25 juillet 2007
Adieu
Interjection française que l'on emploie pour un départ plutôt définitif, sans espoir de retour. Mais curieusement, dans le parler de Marseille, s'emploie tout aussi bien pour saluer une connaissance que l'on rencontre : " Adieu, tu vas bien ? ".
C'est donc une autre façon de dire bonjour.
On l'utilise également pour exprimer un regret : " Tu as vu, tu t'es encore fait une bougnette, adieu le costume ! ".
Forme provençale : Adiéu.
Cet Adieu inaugure une série sur le " parler marseillais ".
Toutes les définitions sont tirées du " Parler marseillais " de Robert Bouvier aux éditions Jeanne Laffitte.
Adessias !
C'est donc une autre façon de dire bonjour.
On l'utilise également pour exprimer un regret : " Tu as vu, tu t'es encore fait une bougnette, adieu le costume ! ".
Forme provençale : Adiéu.
Cet Adieu inaugure une série sur le " parler marseillais ".
Toutes les définitions sont tirées du " Parler marseillais " de Robert Bouvier aux éditions Jeanne Laffitte.
Adessias !
mardi 24 juillet 2007
Teresa Stich-Randall
La soprano américaine (1927 - 2007) s'est éteinte mardi dernier à Vienne à l'âge de 79 ans.
Kammersängerin du Wiener Staatsoper, elle reste indissociable du répertoire mozartien et de l'ère Dussurget du Festival d'Aix-en-Provence.
Gabriel Dussurget, son " Archange " Gabriel disait d'elle : " Teresa, chère Teresa, vous êtes la fille d'une fée qui aurait eu pour amant Orphée ".
Bad news from the stars !
Kammersängerin du Wiener Staatsoper, elle reste indissociable du répertoire mozartien et de l'ère Dussurget du Festival d'Aix-en-Provence.
Gabriel Dussurget, son " Archange " Gabriel disait d'elle : " Teresa, chère Teresa, vous êtes la fille d'une fée qui aurait eu pour amant Orphée ".
Bad news from the stars !
lundi 23 juillet 2007
For once in my life
For once in my life
I've got someone who needs me
Someone I've needed so long
For once unafraid I can go where life leads me
And somehow I know I'll be strong
For once I can touch what my heart used to dream of
Long before I knew
Someone warm like you
Could make my dreams come true
For once in my life I won't let sorrow hurt me
Not like its hurt me before
For once I've got someone I know won't desert me
I'm not alone anymore
For once I can say : " this is mine you can take it "
As long as I've got love I know I can make it
For once in my life I've someone who needs me
Audrey Hepburn & Mel Ferrer Paris 1956
samedi 21 juillet 2007
Brezza del suol natio...
L'arrivée au petit matin en gare de Santa Lucia.
San Simeon Piccolo et ce récitatif qui résonne...
" Ah sì, ch'io senta ancora, ch'io respiri aura non mista a gemiti e sospiri.
Brezza del suol natìo, il volto a baciar voli all'innocente !
Ecco la mia Venezia ! . . . ecco il suo mare !
Regina dell'onde, io ti saluto ! "
Aria de Jacopo Foscari par Carlo Bergonzi
Orchestra di Milano della RAI
Carlo Maria Giulini
Cetra 1951
vendredi 20 juillet 2007
Autrefois...
Toute l'élégance de Pink Martini.
J'écris des mots doux à toutes les filles de France
J'espère qu'elles y répondent
J'ai juré que je serai content avant la fin de l'année
J'écris des mots doux à toutes les filles de France
Chaque jour et chaque nuit
Mais à la fin de l'année je suis encore seul dans mon lit
Je ne manque à personne
Mais ce n'est pas grave
J'ai déjà passé un bon moment
Un bon moment autrefois
Je pense à elle avec beaucoup de tristesse
Quand la lune est pleine
Quelle fête, quelle danse et quelle chanson se passent sans moi
Le soir commence comme une vieille chanson mais je ne peux pas chanter
J'ai oublié la mélodie, il y a quelques années
Je ne manque à personne
Mais ce n'est pas grave
J'ai déjà passé un bon moment
Un bon moment autrefois...
jeudi 19 juillet 2007
mardi 17 juillet 2007
Régine Crespin
Née à Marseille en 1927, elle a grandi et fait ses études à Nîmes avant de " monter " à Paris.
Après un Premier Prix au conservatoire en 1949, Régine Crespin débute en cette même année à Reims dans Werther.
Elle sera l'Elsa de Raoul Jobin, la Desdemona de José Luccioni, et pour sa prise de rôle en italien à Marseille, son Otello sera Mario del Monaco.
Cette Méridionale trouve dans le répertoire germanique certains de ses plus beaux rôles.
Sur la " colline sacrée ", elle sera Kundry et Sieglinde (61) pour ce " nouveau " Bayreuth qu'invente Wieland Wagner.
Hans Knappertsbusch dira d'elle qu'elle était sa plus belle Kundry (Bayreuth 1958-61).
La Maréchale sera sa carte de visite. Elle débute dans ce rôle à Glyndebourne (59), au Covent Garden (60), à Buenos Aires (61) et au Metropolitan (62) dans une production signée Lotte Lehmann.
Dans le répertoire français, Crespin est en son jardin. Impériale en Iphigénie ou Didon, inoubliable Madame Lidoine puis Madame de Croissy (prise de rôle au Metropolitan en anglais en 77 et en français en 79) dans Dialogues des Carmélites sans oublier Charlotte ou Carmen (prise de rôle au Met en 75), " la " Crespin saura s'encanailler en Grande Duchesse ou en Périchole !
Jusqu'à ses adieux parisiens en 1989 dans la Comtesse de La dame de pique elle brille sur la scène internationale, imposant une voix puissante, un timbre, un grain, une " French touch " qui la font unique.
Parallèlement à cette immense carrière, elle enseigne au CNSM de Paris de 1976 à 1992.
Adieu Madame !
Discographie sélective
Les techniciens de la Decca immortalisent en 1965 sa Sieglinde. Nilsson, Hotter, Frick, King pour partenaires, Solti magistral. Incontournable.
Un an plus tard, elle enregistre à nouveau Die Walküre pour DG.
Karajan dirige et lui demande non pas Sieglinde mais...Brünnhilde !
Strauss et sa " chère " Maréchale.
Crespin a peu de rivales dans ce rôle comme en témoignent ses deux enregistrements Decca.
En 1964 dans une sélection dirigée par Silvio Varviso, Élisabeth Södeström est son Quinquin et Hilde Güden Sophie.
En 1969 elle retrouve Solti pour une intégrale, encore aujourd'hui considérée comme référence.
Elle sera Madame Lidoine en 1957 pour la création française de Dialogues des Carmélites.
Un an plus tard, EMI rassemble Duval, Gorr, Scharley, Berton, pour un enregistrement historique.
En 1965 EMI lui offre Cassandre et Didon. Georges Prêtre dirige. La fine fleur du chant français est réunie pour une ... sélection ! Crespin y est superbe.
S'il ne devait en rester qu'un.
Les Nuits d'Été de Berlioz pour la firme Decca en 1963. Ansermet dirige son Orchestre de la Suisse romande.
L'enregistrement qui disqualifie toute concurrence.
Crespin à son sommet. Style, timbre et diction (quelle diction !).
Magistral.
Biographie (Régine Crespin se raconte)
À la scène, à la ville - Mémoires - Actes sud 1997
La Vie et l'amour d'une femme - Fayard 1982
Après un Premier Prix au conservatoire en 1949, Régine Crespin débute en cette même année à Reims dans Werther.
Elle sera l'Elsa de Raoul Jobin, la Desdemona de José Luccioni, et pour sa prise de rôle en italien à Marseille, son Otello sera Mario del Monaco.
Cette Méridionale trouve dans le répertoire germanique certains de ses plus beaux rôles.
Sur la " colline sacrée ", elle sera Kundry et Sieglinde (61) pour ce " nouveau " Bayreuth qu'invente Wieland Wagner.
Hans Knappertsbusch dira d'elle qu'elle était sa plus belle Kundry (Bayreuth 1958-61).
La Maréchale sera sa carte de visite. Elle débute dans ce rôle à Glyndebourne (59), au Covent Garden (60), à Buenos Aires (61) et au Metropolitan (62) dans une production signée Lotte Lehmann.
Dans le répertoire français, Crespin est en son jardin. Impériale en Iphigénie ou Didon, inoubliable Madame Lidoine puis Madame de Croissy (prise de rôle au Metropolitan en anglais en 77 et en français en 79) dans Dialogues des Carmélites sans oublier Charlotte ou Carmen (prise de rôle au Met en 75), " la " Crespin saura s'encanailler en Grande Duchesse ou en Périchole !
Jusqu'à ses adieux parisiens en 1989 dans la Comtesse de La dame de pique elle brille sur la scène internationale, imposant une voix puissante, un timbre, un grain, une " French touch " qui la font unique.
Parallèlement à cette immense carrière, elle enseigne au CNSM de Paris de 1976 à 1992.
Adieu Madame !
Discographie sélective
Les techniciens de la Decca immortalisent en 1965 sa Sieglinde. Nilsson, Hotter, Frick, King pour partenaires, Solti magistral. Incontournable.
Un an plus tard, elle enregistre à nouveau Die Walküre pour DG.
Karajan dirige et lui demande non pas Sieglinde mais...Brünnhilde !
Strauss et sa " chère " Maréchale.
Crespin a peu de rivales dans ce rôle comme en témoignent ses deux enregistrements Decca.
En 1964 dans une sélection dirigée par Silvio Varviso, Élisabeth Södeström est son Quinquin et Hilde Güden Sophie.
En 1969 elle retrouve Solti pour une intégrale, encore aujourd'hui considérée comme référence.
Elle sera Madame Lidoine en 1957 pour la création française de Dialogues des Carmélites.
Un an plus tard, EMI rassemble Duval, Gorr, Scharley, Berton, pour un enregistrement historique.
En 1965 EMI lui offre Cassandre et Didon. Georges Prêtre dirige. La fine fleur du chant français est réunie pour une ... sélection ! Crespin y est superbe.
S'il ne devait en rester qu'un.
Les Nuits d'Été de Berlioz pour la firme Decca en 1963. Ansermet dirige son Orchestre de la Suisse romande.
L'enregistrement qui disqualifie toute concurrence.
Crespin à son sommet. Style, timbre et diction (quelle diction !).
Magistral.
Biographie (Régine Crespin se raconte)
À la scène, à la ville - Mémoires - Actes sud 1997
La Vie et l'amour d'une femme - Fayard 1982
dimanche 15 juillet 2007
In Paradisum
Myung-Whun Chung offre une lecture d'une extrême beauté sonore (sans être aseptisée), contemplative et humaine.
L'Orchestre et le Choeur de l'Accademia Santa Cecilia tutoient l'excellence.
Cecilia Bartoli déçoit quelque peu. La chanteuse très (trop) contrôlée ne se libère jamais vraiment.
Bryn Terfel pour sa part étonne. D'aucuns lui reprocheront un excès de lyrisme, le baryton gallois est toutefois magistral dans ses deux interventions.
On peut préférer version plus dépouillée, plus intimiste, mais Chung est d'une grande cohérence, pour une Messe des Morts paisible et lumineuse.
Gabriel Fauré (1845 - 1924)
Requiem + (Maurice Duruflé - Requiem)
Coro e Orchestra dell'Accademia Nazionale di Santa Cecilia
Myung-Whun Chung
Cecilia Bartoli
Bryn Terfel
1-CD DG
vendredi 13 juillet 2007
Deborah
Jennifer Connelly
Once upon a time in America (1984) - Sergio Leone (1929 - 1989)
Musique - Ennio Morricone
jeudi 12 juillet 2007
People's reaction
mercredi 11 juillet 2007
mardi 10 juillet 2007
lundi 9 juillet 2007
samedi 7 juillet 2007
The Sheltering Sky
" Because we don't know when we will die, we get to think of life as an inexhaustible well. Yet everything happens only a certain number of times, and a very small number really.
How many more times will you remember a certain afternoon of your childhood, an afternoon that is so deeply a part of your being that you can't even conceive of your life without it ?
Perhaps four, five times more, perhaps not even that. How many more times will you watch the full moon rise ? Perhaps 20. And yet it all seems limitless." (1949)
Paul Bowles (1910 - 1999)
jeudi 5 juillet 2007
mercredi 4 juillet 2007
mardi 3 juillet 2007
Il faut partir !
La soprano américaine Beverly Sills (1929-2007) est décédée hier des suites d'une longue maladie.
Mal connue en France et en Europe où elle a peu chanté, elle était une véritable star dans son pays natal.
Il y a quelques mois un DVD "Made in America" publié chez DG lui rendait hommage.
Dotée d'extraordinaires moyens vocaux et d'une technique exemplaire, elle était de plus reconnue pour son charisme scénique.
Souvent controversée, elle restera l'une des grandes personnalités de la scène lyrique des années 50-70.
" Il faut partir, mes bons compagnons d'armes,
Désormais, loin de vous m'enfuir !
Mais par pitié, cachez-moi bien vos larmes,
Vos regrets pour mon coeur Hélas !
ont trop de charmes ! Il faut partir !
Ah ! par pitié, cachez vos larmes !
Adieu, adieu ! il faut partir !"
Air de Marie - La Fille du Régiment
dimanche 1 juillet 2007
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