dimanche 31 août 2008
Lyric Horror Picture Show
Florence Foster Jenkins est une aberration vocale, une vedette de série Z.
Il n'en demeure pas moins que le personnage fascine.
Ses enregistrements n'ont jamais quitté le catalogue et Donald Collup lui consacre un documentaire qui vient de paraître en DVD.
Pas moins de quatre pièces de théâtre ("Glorious" et "Souvenir" entre autres) lui ont été consacrées et comme tout "artiste" Jenkins a des héritières bien involontaires.
Bonne écoute !
F.F.J, soprano et reine du couac - Renaud Machart (Le Monde)
Natalia de Andrade
mercredi 27 août 2008
Gomorra
" On ne partage pas un empire d'une poignée de main, on le découpe au couteau. "
Un film âpre, implacable et effrayant.
Gomorra de Matteo Garrone tiré du livre de Roberto Saviano.
Gomorra, dans l'empire de la Camorra - Le Point
Site officiel
Un film âpre, implacable et effrayant.
Gomorra de Matteo Garrone tiré du livre de Roberto Saviano.
Gomorra, dans l'empire de la Camorra - Le Point
Site officiel
samedi 23 août 2008
Götterknabe
C'est ainsi qu'Élisabeth Schwarzkopf surnomma Guido Cantelli (1920 - 1956).
Elle venait en janvier 1956 d'inaugurer sous sa direction la Piccola Scala de Milan avec un "Così fan tutte" aujourd'hui légendaire.
Cantelli s'était imposé en une décennie aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis comme l'un des chefs les plus importants de sa génération.
La Scala s'apprêtait à le nommer directeur musical en remplacement de Carlo Maria Giulini et l'on sait l'affection et l'admiration que lui témoignait Arturo Toscanini.
Sa disparition précoce le 25 novembre 1956 dans un accident d'avion ne permet pas de savoir quelle aurait été son évolution artistique avec les forces de la Scala.
Au détour d'un chapitre on apprend que du 26 septembre au 6 octobre 1955 l'orchestre du Teatro alla Scala organisa une tournée européenne (il treno della musica) qui s'arrêta après Nice et avant Paris, Anvers, Bruxelles, Amsterdam, Hambourg, Düsseldorf et Munich à Marseille.
Le 27 septembre 1955, Guido Cantelli dirigeait donc sur la scène phocéenne l'orchestre du Piermarini dans le programme suivant :
Vivaldi - Concerto grosso en ré mineur
Brahms - 1re symphonie
Casella - Paganiniana
Ravel - Daphnis & Chloé suite II
Verdi - I vespri siciliani ouverture (bis)
Travailleur acharné, musicien scrupuleux et curieux, Guido Cantelli laisse un témoignage discographique important et l'on comprend à la lecture de cet excellent ouvrage dans quelle mesure lui l'héritier de Toscanini, mais aussi de De Sabata ou de Votto (dont il fût l'élève) est le précurseur de chefs comme Claudio Abbado ou Riccardo Muti.
Élisabeth Schwarzkopf tenait ce Così milanais comme son plus beau.
Il était, il est vrai, dirigé par "il ragazzo degli dei".
Il ragazzo degli dei
Guido Cantelli direttore d'orchestra
Paolo Bertoli - Mario Giarda
Novara-Monterosa
nov. 2006
Elle venait en janvier 1956 d'inaugurer sous sa direction la Piccola Scala de Milan avec un "Così fan tutte" aujourd'hui légendaire.
Cantelli s'était imposé en une décennie aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis comme l'un des chefs les plus importants de sa génération.
La Scala s'apprêtait à le nommer directeur musical en remplacement de Carlo Maria Giulini et l'on sait l'affection et l'admiration que lui témoignait Arturo Toscanini.
Sa disparition précoce le 25 novembre 1956 dans un accident d'avion ne permet pas de savoir quelle aurait été son évolution artistique avec les forces de la Scala.
Au détour d'un chapitre on apprend que du 26 septembre au 6 octobre 1955 l'orchestre du Teatro alla Scala organisa une tournée européenne (il treno della musica) qui s'arrêta après Nice et avant Paris, Anvers, Bruxelles, Amsterdam, Hambourg, Düsseldorf et Munich à Marseille.
Le 27 septembre 1955, Guido Cantelli dirigeait donc sur la scène phocéenne l'orchestre du Piermarini dans le programme suivant :
Vivaldi - Concerto grosso en ré mineur
Brahms - 1re symphonie
Casella - Paganiniana
Ravel - Daphnis & Chloé suite II
Verdi - I vespri siciliani ouverture (bis)
Travailleur acharné, musicien scrupuleux et curieux, Guido Cantelli laisse un témoignage discographique important et l'on comprend à la lecture de cet excellent ouvrage dans quelle mesure lui l'héritier de Toscanini, mais aussi de De Sabata ou de Votto (dont il fût l'élève) est le précurseur de chefs comme Claudio Abbado ou Riccardo Muti.
Élisabeth Schwarzkopf tenait ce Così milanais comme son plus beau.
Il était, il est vrai, dirigé par "il ragazzo degli dei".
Il ragazzo degli dei
Guido Cantelli direttore d'orchestra
Paolo Bertoli - Mario Giarda
Novara-Monterosa
nov. 2006
mercredi 20 août 2008
Pensée XII
samedi 16 août 2008
Millénium et autres lectures
Tout a déjà été écrit sur cette formidable trilogie suédoise.
Les romans de Stieg Larsson sont d'une remarquable efficacité.
Mikael Blomkvist nous entraine dans des intrigues on ne peut mieux ficelées dont la longueur se justifie pleinement.
Difficile de ne pas succomber au charme étrange de Lisbeth Salander !
Merci à Brigitte :-))
Milena Agus offre avec "Mal de pierres" un roman surprenant et envoutant.
Cette chronique familiale écrite avec finesse est admirable.
La petite-fille et narratrice du livre dresse le portrait d'une grand-mère étonnante et déroutante.
Les dernières pages délivrent un secret qui permet de recomposer un roman libre et audacieux.
Fascinant.
"La quatorzième Valse" est le portrait sensible et émouvant du pianiste roumain Dinu Lipatti (1917 - 1950), mort prématurément le 2 décembre 1950 d'une leucémie.
André Tubeuf dans une langue admirable revient sur les derniers moments de sa vie.
De son combat contre la maladie à ses derniers enregistrements, le livre évoque également la vie musicale de l'époque.
Walter Legge, Élisabeth Schwarzkopf, Nadia Boulanger, Clarinette (Clara Haskil), Karajan visitent ce roman dense et passionnant.
André Tubeuf retrouve dans un style simple et lumineux la transparence et l'élégance que pouvaient avoir les interprétations de Lipatti.
Un livre admirable sur la transmission et nous savons à quel point André Tubeuf est lui-même un formidable passeur.
Chapitre I
Enregistrement de référence où l'on retrouve la 1re Partita et le "Jesu bleibet meine Freude" de Bach, ainsi que deux Impromptus de Schubert enregistrés lors de son dernier récital à Besançon le 16 septembre 1950.
Le livre décrit de très belle façon les séances d'enregistrement de Radio-Genève et cet ultime récital.
vendredi 15 août 2008
mardi 12 août 2008
Chaler
Tiré du provençal chala, balancer, ce verbe s'emploie pour : transporter quelqu'un sur le porte-bagages de son deux-roues et, par extension, dans tout véhicule.
S'emploie beaucoup dans le langage des jeunes : " Tu vas en ville ? Tu me chales ? " .
© Robert Bouvier
Audrey Hepburn & Gregory Peck dans "Roman holiday" - William Wyler (1953)
Cataplasme
Ce n'est pas seulement une préparation médicinale, mais aussi un bon à rien, un empoté : " Cui-là, dans le genre cataplasme, il est réussi !".
© Robert Bouvier
© Robert Bouvier
dimanche 10 août 2008
L'immortel
Franz-Olivier Giesbert livre avec "L'immortel" un roman noir des plus efficace.
De Izzo à Contrucci, le genre est intimement lié à la mythique marseillaise.
Si le roman n'échappe pas à certains clichés, il ne fait aucun doute que Giesbert aime la cité phocéenne.
Dans un style âpre et violent, Giesbert convoque une galerie de personnages qui contribue au charme et au réalisme du livre.
Truands, flics, politiciens, avocats, petites frappes rien ne manque à ce polar qui évoque tout à la fois les films de Melville et "Les Sopranos".
Charly Garlaban, le Rascous ou le Pistachier ne sont pas sans rappeler certains parrains du milieu marseillais.
Giesbert a intégré les codes du genre, et s'y adonne avec jubilation pour le plus grand plaisir du lecteur.
Extraits
«Charly Garlaban habitait désormais un petit pavillon dans les quartiers Nord de Marseille ... Chargés d'antennes, de paraboles et de linge à sécher, les immeubles n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes.
N'était la vie qui grouillait dedans, on aurait pu croire, à les regarder, que la fin du monde commençait là. Sauf qu'on était à Marseille où elle viendrait en dernier, parce que tout le monde, ici, partage la même philosophie, les gens de peu comme les autres : " On vit et puis, après, on voit."»
«À partir d'une certaine heure, la nuit, les paroles n'ont plus d'importance.
Ce sont juste des choses vagues qui meublent le silence. Des cadavres de mots. Des estrasses verbales.»
De Izzo à Contrucci, le genre est intimement lié à la mythique marseillaise.
Si le roman n'échappe pas à certains clichés, il ne fait aucun doute que Giesbert aime la cité phocéenne.
Dans un style âpre et violent, Giesbert convoque une galerie de personnages qui contribue au charme et au réalisme du livre.
Truands, flics, politiciens, avocats, petites frappes rien ne manque à ce polar qui évoque tout à la fois les films de Melville et "Les Sopranos".
Charly Garlaban, le Rascous ou le Pistachier ne sont pas sans rappeler certains parrains du milieu marseillais.
Giesbert a intégré les codes du genre, et s'y adonne avec jubilation pour le plus grand plaisir du lecteur.
Extraits
«Charly Garlaban habitait désormais un petit pavillon dans les quartiers Nord de Marseille ... Chargés d'antennes, de paraboles et de linge à sécher, les immeubles n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes.
N'était la vie qui grouillait dedans, on aurait pu croire, à les regarder, que la fin du monde commençait là. Sauf qu'on était à Marseille où elle viendrait en dernier, parce que tout le monde, ici, partage la même philosophie, les gens de peu comme les autres : " On vit et puis, après, on voit."»
«À partir d'une certaine heure, la nuit, les paroles n'ont plus d'importance.
Ce sont juste des choses vagues qui meublent le silence. Des cadavres de mots. Des estrasses verbales.»
Inscription à :
Articles (Atom)